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C’est une scène comme on en voit des dizaines dans les séries traitant du trafic de drogue.
Elle se déroule dans 𝑃𝑙𝑎𝑖𝑛𝑒 𝑜𝑟𝑖𝑒𝑛𝑡𝑎𝑙𝑒 récemment diffusée par Canal+.
On y voit Reda, le personnage principal, abattre de sang-froid un homme à terre (un petit soldat du trafic) déjà blessé.
Le dit Reda ne montre aucune émotion.
Je sais que beaucoup de personnes récuseront mon opinion – car c’est une opinion et non pas un travail de recherche sociologique – mais on ne m’enlèvera pas de la tête l’idée que cette banalisation et, pire, cette esthétisation, de la violence par armes à feu contribuent aux dérives fatales liées au narcotrafic.
Combien de soldats perdus du deal ont eu ou ont encore pour modèles des personnages (abjects) comme Tony Montana (𝑆𝑐𝑎𝑟𝑓𝑎𝑐𝑒), Stringer Bell (𝑇ℎ𝑒 𝑊𝑖𝑟𝑒) ou même Walter White (𝐵𝑟𝑒𝑎𝑘𝑖𝑛𝑔 𝑏𝑎𝑑) ?
Bien entendu, la violence des fictions ne saurait être la principale raison des violences liées au trafic de drogue. Elle ne saurait faire oublier toutes les conditions politiques, économiques et socio-urbaines qui génèrent cette économie malfaisante.
La solution n’est certainement pas la censure.
Mais peut-être faut-il aussi que les scénaristes et réalisateurs réfléchissent aussi à ce qu’ils génèrent comme représentations.
Et n'oublions pas les images réelles de violence que charrient désormais les réseaux sociaux.
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