latribune.fr, lundi 15 octobre 2007
Après le Nobel, le bureau ovale ? L'attribution, presque sans surprise, du prix Nobel de la Paix 2007 à Al Gore relance les supputations à propos de son éventuelle candidature à l'investiture démocrate. Le prix à peine annoncé, plusieurs soutiens de l'ancien vice-président de Bill Clinton ont ainsi fait entendre leur voix en l'exhortant à entrer dans l'arène. Pétitions en ligne, sites Internet, à l'image de www.draftgore.com, et blogs engagés font tous le même constat : pour eux, il ne fait aucun doute qu'Al Gore est le mieux placé pour l'emporter en novembre 2008.
Auréolé de sa récompense, fort d'une proximité patiemment construite avec l'Amérique profonde au fil de ses conférences sur le changement climatique, Al Gore aurait pour atout supplémentaire de s'être prononcé contre la guerre en Irak et cela contrairement à une Hillary Clinton qui peine à faire oublier qu'elle s'était rangée aux côtés des faucons néo-conservateurs lorsque le Congrès avait donné son feu vert à ce conflit. De même, son expérience de vice-président, ses nombreux voyages et contacts à l'étranger donnent au nouveau prix Nobel de la Paix une stature internationale que ne possède ni Barack Obama, ni Jon Edwards.
Auréolé de sa récompense, fort d'une proximité patiemment construite avec l'Amérique profonde au fil de ses conférences sur le changement climatique, Al Gore aurait pour atout supplémentaire de s'être prononcé contre la guerre en Irak et cela contrairement à une Hillary Clinton qui peine à faire oublier qu'elle s'était rangée aux côtés des faucons néo-conservateurs lorsque le Congrès avait donné son feu vert à ce conflit. De même, son expérience de vice-président, ses nombreux voyages et contacts à l'étranger donnent au nouveau prix Nobel de la Paix une stature internationale que ne possède ni Barack Obama, ni Jon Edwards.
Enfin, de nombreux commentateurs estiment que l'Amérique a mauvaise conscience vis-à-vis de lui. On se souvient de la manière dont il fut battu par George W. Bush - à l'époque, la Cour suprême avait refusé un nouveau décompte des bulletins de vote en Floride - alors qu'il avait remporté le vote populaire. Après huit années de présidence Bush, les électeurs pourraient donc se racheter en donnant leur voix à celui qui aime à ce présenter, non sans humour, comme "l'ex-futur président des Etats-Unis".
"S'il se présente, il ne fait aucun doute pour moi qu'il sera élu. La vraie question, c'est de savoir s'il en a envie", déclarait au printemps dernier Steve Jobbs, son ami et patron d'Apple, au magasine Time. Et cette interrogation reste d'actualité. Officiellement, Al Gore, n'est plus "amoureux de la politique" et veut se consacrer à "l'urgence planétaire" que constitue le réchauffement climatique. Pour autant, il n'a jamais tranché de manière catégorique et nombreux sont les observateurs qui sont persuadés de l'existence d'une campagne électorale plus ou moins officieuse qui devrait apparaître au plein jour d'ici la fin de l'année.
Mais rien ne permet d'assurer que Gore s'imposera face à Hillary Clinton qui caracole actuellement en tête des sondages. Certes, un trou d'air de l'ancienne First Lady lui offrirait une bonne occasion mais il reste à savoir si le Prix Nobel de la Paix est prêt à assumer les conséquences d'une nouvelle défaite électorale. A moins qu'il ne se décide de soutenir publiquement l'un des candidats à l'investiture auquel cas, mais rien n'est sûr, il pourrait s'agir de Barack Obama.