Lignes quotidiennes

Lignes quotidiennes
Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

samedi 30 juin 2018

Au fil du mondial (16) : Quel match ! Et au-revoir Messi…

_
Il arrive parfois qu’un match de football rende aux gens l’amour et la passion qu’ils témoignent à ce sport. Ce fut le cas aujourd’hui avec la victoire de la France contre l’Argentine (4-3). Ce n’est pas tant le score qui importe ici, même si on peut comprendre la joie folle des supporters des Bleus (oh les gars, on se calme un peu avec le trop-plein de cocoricoisme !). Il y a d’abord la ferveur des supporters Argentins. Ces chants, ce nombre, ce bleu et blanc qui ondoie. Heureuses et heureux celles et ceux qui étaient au stade et qui ont pu les entendre et les voir. Il y a des peuples qui se contentent d’aimer le football et d’autres qui le vivent et le respirent : c’est le cas des Argentins dont un grand nombre s’est déplacé en Russie avec très peu de moyens.
Ensuite, il y a le scénario du match. Une équipe conquérante, la France, qui mène très vite. On se dit alors que le match est plié, que cette Argentine sans allant offensif va boire la tasse. Mais le football n’est pas une science exacte et il est fait de coups de théâtre et de retournements. C’est ce qui fait sa beauté. Comme cela s’est souvent passé au cours des derniers mois, l’équipe de France a commencé à ne pas savoir quoi faire de sa victoire annoncée. Elle a reculé, elle n’a pas « tué » le match et les Argentins ont peu à peu relevé la tête. Dans ce genre de situation, l’entraîneur est démuni. Il peut hurler ses consignes, cela ne change rien. La dynamique s’inverse et l'équipe adverse obtient l'égalisation. Celle de l'Argentine était logique. Et soudain, c’est un autre match qui a commencé alors que la première mi-temps n'était même pas terminée.
Passons à la deuxième période : l’Argentine marque rapidement un deuxième but et là, on se dit que l’affaire est pliée. Que la France va se mordre les doigts de ne pas avoir cru en ses chances. Que l’Argentine fait vraiment partie de ces équipes tueuses qui ne renoncent jamais. Et là, nouveau changement dans le scénario. Loin de sombrer, les Bleus démontrent un sang-froid et un caractère qu’on ne leur connaissait pas. Egalisation par Pavard (l’un des plus beaux buts de cette compétition sinon le plus beau) puis un et deux autres buts de Mbappé (oui, d’accord, on se calme du côté d’Alger, on va finir par le savoir que sa mère est algérienne…). Mais l’ascenseur émotionnel est loin de s’arrêter puisque vient un dernier but des Argentins qui, s’il avait été suivi par un autre, aurait mené aux prolongations. Quel scénario... Quel match ! 
On reviendra sur l’équipe de France et ses chances pour la suite (Après cette victoire, avec Benzema dans le groupe, nous l’aurions déclarée invincible…). Revenons juste sur l’Argentine. Quelle honte que la composition de cette équipe. On ne sait pas si c’est l’entraîneur ou Lionel Messi qui en sont les responsables. Une chose est certaine, il s’agissait d’une insulte au jeu offensif et à l’identité de jeu argentine. Perez, Marcado, Rojo, Pavon et Banega : une belle palanquée de bourrins utiles pour aller jouer un match de qualifications en plein hiver à Bogota ou à La Paz mais pas pour briller en Coupe du monde. A Barcelone, Messi a toujours bénéficié du talent des Iniesta, Xavi, Busquets ou Rakitic. Avec l’équipe d’Argentine, le prodige est resté isolé. La faute à qui ? Celle de ses entraîneurs qui n’ont jamais pu composer une équipe destinée à le servir au mieux ? Celle de certains de ses coéquipiers qui ont refusé de jouer (totalement) pour lui (Dybala, Icardi, Agüero) ? Et la sienne aussi (et surtout ?) de par son refus d’accepter que d’autres joueurs puissent lui faire de l’ombre. L’un des plus grands joueurs de l’histoire du football ne sera jamais champion du monde. Ce n’est pas la première fois que cela arrive (Cruyff, Platini, Francescoli, …) mais l’Argentine n’a pas tout donné pour lui offrir ce titre.

vendredi 29 juin 2018

Au fil du mondial (15) : Detox

_
Vous ne le savez peut-être pas, mais la Coupe du monde de football est déjà terminée. Oui, je sais, il reste encore des matchs à jouer et on peut même espérer que le meilleur est à venir. Mais quelque chose s’est déjà envolée. Le premier tour, avec son calendrier ininterrompu, n’est déjà plus. Passée la journée d’ouverture, nous avons eu droit à quatorze journées d’affilée avec trois ou quatre matchs chacune. Tous les quatre ans, c’est une orgie d’images, de sensations, de joies, de surprises, de découvertes, d’ennuis et de colères. Bref, une ambiance particulière.

Là, les vides vont se multiplier. Le calendrier s’espace. Le manque est là. Le sevrage commence aujourd’hui. Comme un p’tit detox pour vegan. Tant mieux, disent celles et ceux qui n’en peuvent plus (mais qui s’informent l’air de rien) ou celles et ceux qui savent que cela vous pose son être humain que de dire que l’on déteste le football ou que l’on ne s’y intéresse pas (salut à l’ami Djalil qui était à la plage le jour d’Allemagne – Algérie en 1982…). Ce vendredi 29 juin nous voici un peu comme les joueurs de la Pologne quand ils reçoivent le ballon : on ne sait pas quoi faire. Pas de match, des émissions sportives toujours aussi débiles qui essaient en vain de meubler le temps (amies et amis qui vivez en Angleterre, je vous envie). Il ne reste plus qu’à reprendre le livre qu’on lisait là où on l’a laissé le jeudi 14 juin…

Avant (c’était mieux, oui, mais là n’est pas le sujet), avant donc, on pouvait compenser avec d’autres sports. Le tennis et Wimbledon quand McEnroe jouait encore (ah, sa finale perdue contre Connors en 1982 que la télévision algérienne avait eu le bon goût de diffuser) ou bien encore le Tour de France cycliste : Merckx, Hinault, Lemond, grosso modo, jusqu’à la fin des années 1980, avant que l’Epo, le dopage industriel et les moteurs électriques cachés dans les pédaliers ne transforment ce sport en clownerie pathétique.

Là, aucun produit de substitution n’est disponible. Mercredi prochain, au lendemain des huitièmes de finale, ce sera pire encore (deux jours de vide). Dimanche 8 juillet, après les quarts, ce sera trois jours. Et je ne vous parle même pas de l’immense vacuité qui s’installera le lundi 16 juillet (même si l’équipe que l’on supporte l’emporte, cela atténuera l’inévitable spleen).
_

jeudi 28 juin 2018

Au fil du mondial (14) : Aux choses sérieuses !

_
Voilà, la première phase du mondial est terminée. C’est le moment d’un premier bilan et de risquer quelques pronostics. Premier constat, le niveau de cette compétition n’est pas exceptionnel. Bien sûr, cela n’a rien à voir avec la calamiteuse coupe du monde de 1990 en Italie (il suffit de l’évoquer pour avoir envie de dormir) mais convenons que les raisons de vibrer n’ont guère été nombreuses. Alors, oui, bien sûr, il y a eu l’élimination de l’Allemagne (les vingt dernières minutes du match contre la Corée du sud resteront dans l’histoire du foot), il y a eu aussi le match Espagne – Portugal où nous avons eu droit à du beau jeu. Quoi d’autre ? France – Pérou, superbe match (non, bien sûr, je plaisante en évoquant cet autre somnifère…).

Redevenons sérieux et citons en vrac : Mexique –  Allemagne (1-0), Croatie – Argentine (3-0), Espagne – Maroc (2-2) et Iran – Portugal (1-1). Dans la liste des rencontres plus ou moins haletante, on gardera un petit souvenir des derniers matchs du Maroc et de l’Iran, on n’oubliera pas non plus la victoire sur le fil (et, finalement, pour du rayeb) de l’Allemagne face à la Suède (2-1) et celle de la Suissovo (c’est dit sans méchanceté) contre la Serbie (2-1). On demande à l’ado qui suit la compétition avec nous et dont certaines réflexions alimenteront quelques prochaines chroniques, et il nous cite Japon – Colombie (2-1) : on note en se disant que quelque chose nous aura échappé.

Terminons ce tour d’horizon pour rappeler qu’aucune équipe africaine ou arabe n’est qualifiée pour les huitièmes de finale. Nous voici donc revenu en 1982. A l’époque, on disait que ce n’était pas grave, que nos équipes apprenaient, que c’était l’affaire de quelques décennies pour rattraper Sud-américains et, peut-être même, les Européens. Un jour, peut-être, une équipe africaine atteindre une demi-finale. Il faut y croire. Mais l’écart ne cesse de s’aggraver et ce n’est guère étonnant. Là où règnent le chaos, la désorganisation, la corruption et le clientélisme, pourquoi le football, ou d’autres sports, ferait-il exception ? Mais passons car il sera toujours temps d’y revenir.

Seize équipes sont donc qualifiées pour les huitièmes de finale. Pour avoir une idée du gigantisme croissant de la compétition, il faut rappeler que cela correspond au total de toutes les équipes qualifiées en 1974 ou en 1978 pour ne citer que ces déjà très vieux tournois. En 2026, la coupe du monde réunira 48 équipes. Matchs dodo à gogo en perspectives…


Le programme est intéressant : France – Argentine, Uruguay – Portugal, Brésil – Mexique, Belgique – Japon, Espagne – Russie, Croatie – Danemark, Suède – Suisse et Colombie – Angleterre. Première constatation : à part l’équipe héritière de celle qui joua le match de la honte en 1982 (et que le Japon a plus ou moins imitée aujourd’hui), tous les favoris sont présents. A ce niveau de la compétition, on se pose deux questions : qui tirera les marrons pour autrui et qui l’emportera ? Réponse le 15 juillet mais il serait étonnant que les pays suivant l’emportent : Japon, Danemark, Suède, Suisse et Colombie. Ajoutons à cette liste la Russie même si elle joue à domicile. Il en reste dix. Prenons le risque d’éliminer l’Angleterre et le Mexique. Plus que huit : France, Argentine, Uruguay, Portugal, Brésil, Belgique, Espagne et Croatie. A regarder le calendrier, on se dit que le grand favori du tournoi devrait se profiler dès ce week-end.
_

mercredi 27 juin 2018

Au fil du mondial (13) : Troisième journée et souvenir du match de la honte

_
La troisième journée du premier tour, ou si l’on préfère, la dernière journée de la phase de poules (ce dernier terme étant issu des courses hippiques, avouez que vous ne le saviez pas et que vous ne vous étiez jamais posé la question de son étymologie), est toujours une étape particulière. C’est le moment où certaines équipes qui avaient encore quelques espoirs de qualification comprennent qu’est venu le temps pour elles de rentrer à la maison (cas de la Serbie contre le Brésil). D’autres passent le cap sans vraiment trembler (Uruguay, Croatie, Belgique) ou sans vraiment rassurer leurs supporters (France) ou encore en revenant de loin (Argentine).
C’est aussi le temps des premières grosses surprises avec des éliminations que personne n’aurait osé annoncer il y a encore quinze jours. C’est le cas de l’Allemagne, incapable de marquer le moindre but à une Corée du sud héroïque. Pour la première fois de l’histoire, la Deutsche Fußballnationalmannschaft est sortie de la compétition pendant la phase de poules. Kolossal surprise ! C’est si bon… (vous comprendrez plus loin d’où vient cette satisfaction nourrie par une vieille rancune). Une surprise donc. Bien plus grande que, par exemple, les déroutes, en 2002, de la France championne du monde 1998, en 2010, de l’Italie championne du monde 2006 ou, en 2014, de l’Espagne championne du monde 2010. En ce début de vingtième siècle, et si l’on fait exception du Brésil champion du monde en 2002 et qui a pu passer le premier tour en 2006, il existe bien une malédiction qui, quatre ans plus tard, frappe le champion sortant dès la phase de poules.
La troisième journée, c’est aussi celle des matchs entre équipes déjà éliminées. Des rencontres qui ne comptent que pour du lben et que l’on oublie très vite. Qui se souvient du match Bosnie Herzégovine - Iran du 25 juin 2014 (3-1) à Salvador ? Et, d’ailleurs, qui l’a regardé sachant que les rencontres de la troisième journée ont toujours lieu à la même heure ce qui oblige parfois à des choix douloureux (regarder Tunisie – Panama ou bien Belgique – Angleterre…?) ou alors à faire un usage intensif de la zapette. 
Mais posons la question fondamentale : pourquoi donc ce synchronisme qui, tous les quatre ans, offre aux médias un beau marronnier (thème traité de manière régulière par la presse) ? Posez la question à n’importe quel Algérien, il aura la réponse amère. 
Petit cours d’histoire. En 1982, lors de la Coupe du monde de football qui a lieu en Espagne, l’Algérie bat le Chili par 3 buts à 2 lors de la dernière journée des poules et conserve ses chances de qualification pour le second tour (elles auraient été plus grandes si les Verts avaient « tenu le résultat » – cf chronique numéro 4 - après avoir mené par 3 buts à zéro à la mi-temps). Une victoire donc et l’espoir d’être le premier pays africain à passer le premier tour. Oui, mais voilà, le lendemain, les deux autres équipes du groupe, la République fédérale d’Allemagne (RFA) et l’Autriche s’entendent pour jouer le « match de la honte ». Onze minutes de jeu réel, un but de la RFA et ensuite plus rien, des passes à onze, un jeu vers l’arrière, une combativité nulle, le score qualifiant les deux cousins. C’est depuis cette date que la FIFA a décidé de faire jouer les derniers matchs à la même heure pour empêcher ce genre de combine.
Ce match provoqua la fureur des spectateurs espagnols présents dans le stade et qui crièrent « fuera ! » (dehors). Les deux équipes allemande et autrichienne ne furent pas sanctionnée par la FIFA mais la presse mondiale fut unanime à condamner leur attitude. « Vingt-deux cartons rouges » titrera même le quotidien sportif français L’Equipe.
De temps à autre, des révélations confirment qu’il y eut bien entente entre les deux équipes. Certains joueurs, notamment Allemands, ont pris sur eux de présenter des excuses aux Algériens mais les déclarations des uns et des autres continuent d’être contradictoires. Surtout, le temps a fait son œuvre et on a l’impression que ce crime contre l’éthique sportive est désormais relativisé. On en parle un peu et on passe vite à autre chose. Or, il s’agit de l’un des plus grands scandales de l’histoire de la Coupe du monde. La victime directe en était une Algérie talentueuse et prometteuse. Si cela avait été l’Allemagne, la France ou le Brésil, on en parlerait encore et les sanctions seraient certainement tombées...
_

mardi 26 juin 2018

Au fil du mondial (12) : Transition

_
Evacuons le principal point du jour. Encore une fois, encore et encore, encore et toujours, le Nigeria, comme tant d’autres équipes africaines, n’a pas su tenir le résultat (cf. la chronique 4). La faute à la jeunesse, la naïveté, la fatigue et une étrange torpeur de leur entraîneur qui n’a procédé au dernier remplacement qu’à la 92ième minute alors que ses joueurs étaient cuits).

Au-delà du résultat, ce match fut tactique et a illustré le fait qu’il y a plusieurs manières de regarder une rencontre. Si l’on est devant sa télévision, le regard sera nécessairement focalisé sur le ballon et ce qui l’entoure. La balle qui roule hypnotise, on suit le joueur qui la pousse, éventuellement celui qui la réclame. On peut aussi, si l’œil est aiguisé, repérer celui qui fait tout pour ne pas la recevoir (en allant, par exemple, se coller aux défenseurs adverses) et dont on dit alors qu’il se cache. Ce fut le cas de Di Maria l’Argentin.

C’est pourquoi les plans larges ont leur intérêt (à défaut de pouvoir être au stade). Ils permettent de vite saisir quelle est l’organisation tactique, ou son semblant, choisie par chaque équipe. L’un des réflexes à avoir quand on essaie de comprendre ce qui se joue est de « regarder en haut ou en bas » de l’écran à l’opposé d’où se situe l’action. On repère le défenseur qui ne monte pas à l’attaque et qui ne franchit guère la ligne médiane. On détecte le milieu qui marche et qui ne propose aucune solution au porteur du ballon. On localise celui qui a pour mission de bloquer son vis-à-vis en cas de contre-attaque. Il est aussi intéressant de voir le comportement de tel ou tel joueur quand son équipe n’a pas le ballon et s’apprête à défendre. Remonte-t-il pour aider ses camarades ? Quel pas fait-il et dans quelle direction (vers l’avant ? De manière latérale ?) ? A-t-il pris ces quelques mètres d’avance qui lui permettront de faire la différence ? Comment se fait-il oublier ? (Suivez Ronaldo en phase défensive, c’est très instructif).

Le match de ce soir entre l’Argentine et le Nigeria a aussi offert une illustration intéressante pour lire ce que l’on appelle parfois, de manière un peu pompeuse, les dispositifs de transition. En gros, il s’agit de comprendre comment une équipe passe d’une phase de défense à une phase d’attaque ou l’inverse. On a ainsi pu relever que les Nigérians jouaient parfois à cinq joueurs derrière (5-4-1 ou alors un 4-1-4-1) avec un alignement quasi-parfait. Dans ce cas, la transition consiste à monter vite vers l’avant quand le ballon est récupéré (ou perdu par l’adversaire). Cela signifie une capacité technique élevée et de la rapidité dans l’enchaînement. Mais le plus intéressant, du point de vue tactique, c’est de voir comment, et à quelle vitesse, une équipe accomplit la transition de l’attaque à la défense (certains parleront tout simplement de replacement). Car c’est souvent-là que les matchs se gagnent ou, du moins, qu’ils ne se perdent pas.


Certains entraîneurs comme Pep Guardiola n’aiment guère que leur équipe soit obligée de défendre. Pour eux, la transition ne consiste pas à se replacer en position défensive mais à récupérer le ballon le plus vite et le plus haut possible. On « gratte » des ballons, on presse l’adversaire, on l’oblige à perdre le ballon, on stresse le gardien pour qu’il dégage n’importe où. L’Uruguay, la Croatie, à un degré moindre le Brésil et l’Espagne, ont appliqué cette approche qui exige une bonne condition physique. D’autres équipes, elles, préfèrent attendre dans leur camp. Elles verrouillent et le football ressemble alors à du hand-ball. Que l’on soit au stade ou devant la télévision, on peut suivre la chorégraphie classique : le ballon va d’un côté à l’autre selon une trajectoire comparable à un arc de cercle tandis que la défense coulisse comme un piston. Et, là aussi, regarder à l’opposé du ballon permet de repérer la faille possible ou l’attaquant qui se décale de quelques centimètres à chaque fois en attendant de surgir. Un ballet dont l’observation permet de tuer le temps quand le match n’est guère emballant…
_