Plus les semaines passent et plus la situation de la Grèce semble empirer comme si, tel Ulysse obligé de faire face aux deux monstres marins Charybde et Scylla, elle devait passer d’un péril à l’autre. En témoignent les prévisions que vient de publier la Fondation pour la recherche économique et industrielle (IOBE), l’un des plus importants instituts d’études économiques du pays. Selon cet organisme, l’économie grecque va se contracter de 5% en 2012, c’est-à-dire que le Produit intérieur brut (PIB), ou la richesse créée, va diminuer de 5% par rapport à 2011. De même, le chômage devrait pénaliser un actif sur cinq soit un taux record de 20% (contre 17,5% en 2011). Des chiffres qui ne peuvent qu’inquiéter et que l’on pourrait croire digne d’un pays parmi les moins avancés.
LA PISTE DES PRIVATISATIONS
Du coup, se pose la question de la capacité de la Grèce à renouer avec la croissance dans un contexte économique déprimé et une situation sociale des plus difficiles. Pour l’IOBE, qui continue à défendre vaille que vaille les dogmes de l’ouverture économique et du libre-échange, la Grèce doit absolument accélérer son programme de privatisations pour attirer les investissements étrangers. Pour cet institut, l’austérité à elle seule ne suffira pas à améliorer la compétitivité grecque pas plus qu’elle ne contribuera à elle seule à la réduction du déficit extérieur.
Si le jugement concernant l’austérité est pertinent, on peut se demander à quoi rimeraient des privatisations dans une telle situation de faiblesse pour la Grèce. Attirer des investisseurs étrangers ? Echaudés par les difficultés que rencontre Athènes pour rembourser sa dette et méfiants à l’égard de l’évolution politique de ce pays, on voit mal les pourvoyeurs de capitaux se précipiter pour racheter les entreprises publiques grecques. A moins, de bénéficier d’une remise importante ou, dit autrement, d’un bradage…
On sait à quel point les investissements étrangers peuvent être toxiques dans le cas d’un pays insuffisamment préparé à les recevoir ou qui en serait trop dépendant. La question est donc de savoir si, dans la conjoncture actuelle, la Grèce a besoin d’investissements directs étrangers (IDE) ou d’une remise en marche de son économie via d’autres mécanismes. Parmi ces derniers, la sortie de la zone euro, la dévaluation de la nouvelle drachme, la mise en place d’une économie de l’urgence, à la fois protectionniste et administrée, sont balayées d’un revers de main par les économistes des grandes institutions internationales. On peut se demander si, pour eux, il s’agit juste de faire en sorte que la Grèce reste vivante tout en ayant besoin d’une assistance extérieure permanente.
L’OBSTACLE DEMOCRATIQUE
C’est dans cette ambiance un peu délétère où les employés du secteur public grec voient leurs salaires diminuer d’un tiers voire plus (parfois de manière rétroactive !), que doivent normalement se tenir des élections législatives anticipées. Une perspective qui ne plaît guère à certaines capitales européennes qui craignent que le scrutin ne débouche sur l’arrivée au pouvoir de forces politiques décidées à remettre en cause les accords signés avec l’Union européenne (UE), le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, la démocratie, qui n’est rien d’autre que le choix du peuple, apparaît comme un obstacle pour les partisans d’une mise sous tutelle, fut-elle officieuse, de la Grèce.
LA PISTE DES PRIVATISATIONS
Du coup, se pose la question de la capacité de la Grèce à renouer avec la croissance dans un contexte économique déprimé et une situation sociale des plus difficiles. Pour l’IOBE, qui continue à défendre vaille que vaille les dogmes de l’ouverture économique et du libre-échange, la Grèce doit absolument accélérer son programme de privatisations pour attirer les investissements étrangers. Pour cet institut, l’austérité à elle seule ne suffira pas à améliorer la compétitivité grecque pas plus qu’elle ne contribuera à elle seule à la réduction du déficit extérieur.
Si le jugement concernant l’austérité est pertinent, on peut se demander à quoi rimeraient des privatisations dans une telle situation de faiblesse pour la Grèce. Attirer des investisseurs étrangers ? Echaudés par les difficultés que rencontre Athènes pour rembourser sa dette et méfiants à l’égard de l’évolution politique de ce pays, on voit mal les pourvoyeurs de capitaux se précipiter pour racheter les entreprises publiques grecques. A moins, de bénéficier d’une remise importante ou, dit autrement, d’un bradage…
On sait à quel point les investissements étrangers peuvent être toxiques dans le cas d’un pays insuffisamment préparé à les recevoir ou qui en serait trop dépendant. La question est donc de savoir si, dans la conjoncture actuelle, la Grèce a besoin d’investissements directs étrangers (IDE) ou d’une remise en marche de son économie via d’autres mécanismes. Parmi ces derniers, la sortie de la zone euro, la dévaluation de la nouvelle drachme, la mise en place d’une économie de l’urgence, à la fois protectionniste et administrée, sont balayées d’un revers de main par les économistes des grandes institutions internationales. On peut se demander si, pour eux, il s’agit juste de faire en sorte que la Grèce reste vivante tout en ayant besoin d’une assistance extérieure permanente.
L’OBSTACLE DEMOCRATIQUE
C’est dans cette ambiance un peu délétère où les employés du secteur public grec voient leurs salaires diminuer d’un tiers voire plus (parfois de manière rétroactive !), que doivent normalement se tenir des élections législatives anticipées. Une perspective qui ne plaît guère à certaines capitales européennes qui craignent que le scrutin ne débouche sur l’arrivée au pouvoir de forces politiques décidées à remettre en cause les accords signés avec l’Union européenne (UE), le Fonds monétaire internationale (FMI) et la Banque centrale européenne (BCE). Ainsi, la démocratie, qui n’est rien d’autre que le choix du peuple, apparaît comme un obstacle pour les partisans d’une mise sous tutelle, fut-elle officieuse, de la Grèce.
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