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Je dois écrire un article mais je n’y arrive pas car, ce soir, je suis Egyptien.
J’ai envie de scruter la Tunisie mais mon cœur va désormais plus à l’est car, ce soir, je suis Egyptien.
Mes oreilles se tendent vers Alger mais ne captent que silence et indifférence. Alors, ce soir, pour moi et pour les autres, je décide d’être Egyptien.
Je pourrais marcher poing levé dans les rues froides et désertes de Paris mais, ce soir, je vole de la place al-Tahrir à la place Saad Zaghlour et, du Caire à Alexandrie, je crie « Tyran dégage ! »
Et quand, au Caire, le mur de la peur sera définitivement tombé, alors, peut-être, que la colère de la Place du 1er mai me fera vite redevenir Algérien.
Et ce sera le tour des Tunisiens et des Egyptiens de dire, ce soir, nous sommes Algériens.
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