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Je reçois un sms à l'heure où la nuit tombe sur la ville. Celui qui me l'a envoyé n'est pas un ami. Ce n'est pas non plus un confrère mais il a lu l'un de mes livres.
Voici ce qu'il me dit : "Je pense à vous, imaginant vos pensées et vos inquiétudes... Amicalement".
Ce message me fait chaud au coeur. Ils ne sont pas nombreux à s'être manifestés de la sorte. Je me dis que, au moins, quelqu'un, quelque part, devine à quel point ces derniers jours ont été éprouvants. Oh oui, bien sûr, je suis loin et bien mieux loti que celles et ceux qui vivent "là-bas". Mais nous tous qui avons le regard rivé vers le pays et l'oreille tendue en permanence à l'affût d'une nouvelle information, nous savons combien cette attention est précieuse. Elle tranche avec l'habituelle indifférence, l'égoïsme somme toute naturel ou, plus insupportable encore, l'intérêt bref et à peine poli.
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