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Dimanche 7 avril 2013. La perspective matinale qui se dessine du haut de
la colline de Sidi Bou Saïd est époustouflante mais elle inquiète aussi. Sur la
gauche, vers l’ouest, le bleu azur de la baie de Radès scintille sous un soleil
printanier déjà vigoureux. Sur la droite, vers le sud et l’est, de gros nuages
noirs s’accumulent en un mur au-dessus de Tunis et semblent avertir que
l’éclaircie ne durera pas. Quelques heures plus tard, un véritable déluge
s’abattra sur la capitale tunisienne. Un signe du ciel sur ce qui nous attend,
diront alors plusieurs Tunisois, oubliant qu’à peine deux années plus tôt ils
auraient commenté autrement ce caprice de la météo, saluant une pluie
bienfaitrice pour l’agriculture et pour des nappes phréatiques bien malmenées
par le tourisme de masse. Mais là, cette pluie a fait bruyamment soupirer car
ressentie comme une nouvelle déconvenue à ajouter à une liste de déboires déjà
très longue. Bien moins négatifs, des activistes présents aux tables-rondes
organisées par le Festival Al Kalimat et le Marathon des mots préféreront
retenir de cette journée le magnifique arc-en-ciel qui suivra ces
précipitations. « C’est une période extraordinaire pour la Tunisie, relève
ainsi l’avocate et activiste démocrate Dalila Ben MBarek MSaddek. Tout est
possible pour ce pays, le pire comme le meilleur et je crois au meilleur. Nous
avons suffisamment de ressources pour y arriver. Je ne regrette qu’une seule
chose. C’est de ne pas être entrée en politique avant la révolution ».
Akram Belkaïd, à Tunis
La suite de l'article est à lire dans le numéro du mois de mai 2013 d'AFRIQUE MAGAZINE.
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