Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

dimanche 12 mai 2013

Tunisie : En attendant la nouvelle République

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Dimanche 7 avril 2013. La perspective matinale qui se dessine du haut de la colline de Sidi Bou Saïd est époustouflante mais elle inquiète aussi. Sur la gauche, vers l’ouest, le bleu azur de la baie de Radès scintille sous un soleil printanier déjà vigoureux. Sur la droite, vers le sud et l’est, de gros nuages noirs s’accumulent en un mur au-dessus de Tunis et semblent avertir que l’éclaircie ne durera pas. Quelques heures plus tard, un véritable déluge s’abattra sur la capitale tunisienne. Un signe du ciel sur ce qui nous attend, diront alors plusieurs Tunisois, oubliant qu’à peine deux années plus tôt ils auraient commenté autrement ce caprice de la météo, saluant une pluie bienfaitrice pour l’agriculture et pour des nappes phréatiques bien malmenées par le tourisme de masse. Mais là, cette pluie a fait bruyamment soupirer car ressentie comme une nouvelle déconvenue à ajouter à une liste de déboires déjà très longue. Bien moins négatifs, des activistes présents aux tables-rondes organisées par le Festival Al Kalimat et le Marathon des mots préféreront retenir de cette journée le magnifique arc-en-ciel qui suivra ces précipitations. « C’est une période extraordinaire pour la Tunisie, relève ainsi l’avocate et activiste démocrate Dalila Ben MBarek MSaddek. Tout est possible pour ce pays, le pire comme le meilleur et je crois au meilleur. Nous avons suffisamment de ressources pour y arriver. Je ne regrette qu’une seule chose. C’est de ne pas être entrée en politique avant la révolution ».

Akram Belkaïd, à Tunis

La suite de l'article est à lire dans le numéro du mois de mai 2013 d'AFRIQUE MAGAZINE.
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