Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

vendredi 9 mars 2018

Nasser Al-Khelaïfi, ou l’Arabe qu’on n’appelle que par son prénom…

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 Revenons quelques lignes sur la défaite du Paris Saint Germain (PSG) face au Real de Madrid. Un sujet qui fait « l’actu » et qui alimente les débats de nombre de talk-shows sportifs français. Les avis des uns et des autres peuvent diverger mais il y a un fait qui mérite néanmoins d’être relevé. Parmi les commentateurs, les journalistes et les consultants, tous, ou presque, appellent le président du PSG par son prénom et uniquement par son prénom. Ce n’est pas Nasser Al-Khelaïfi comme on pourrait dire Jean-Michel Aulas, mais « Nasser ». « Nasser va-t-il se retirer » ? « Nasser va-t-il nommer un autre entraîneur » ? « Que va faire Nasser » ? De Canal plus à l’Equipe TV en passant par Bein ou RMC, c’est le même mode d’appellation.


Bien étrange cette habitude qui consiste à ne désigner une personne que par son prénom. Un signe de la familiarité qu’aurait instaurée l’intéressé avec le monde médiatique ? Peut-être. De la condescendance ? Du mépris ? Un manque manifeste de respect ? Allez savoir…   Un petit relent inconscient (ou non) de paternalisme post-colonial où l’Arabe, comme le domestique d'antan, n’existe que par son prénom ? Qui sait… Nasser aujourd’hui, comme le yaouled d’hier ?
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