Lignes quotidiennes

Lignes quotidiennes
Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

mercredi 29 juin 2016

Catherine Poulain et la vraie vie

_
A lire dans Le Monde diplomatique de Juillet 2016, cette analyse du journaliste Jean-Baptiste Malet et de l’écrivain Philippe Blanchon (*). Une analyse qui, sans dénier les qualités littéraires de ce roman, relativise les éloges et les dithyrambes de la critique.

Extrait :

« La Pêche en haute mer est un univers impitoyable. (…) En France, la publication du roman de Catherine Poulain Le Grand Marin (Editions de l’Olivier)), en février 2016, a été l’occasion pour la presse d’évoquer à son tour cet univers brutal (…) Si Le Grand marin est bien un roman maritime où se joue une lutte à mort de l’homme contre la nature sauvage, la loi du plus fort, peinture de la « vraie vie » oblige, n’y est jamais contestée. (…) Corps voué à la souffrance, à la mortification, et non au plaisir. Refus de l’amour, de la jouissance, de la chair. Tels sont les « amers » [un amer est un point de repère fixe utilisé pour la navigation maritime] du roman. Catherine Poulain, fille de pasteur, est jadis partie en Alaska afin de fuir Manosque, sa ville natale. Cependant, à la lecture de son roman, on s’interroge : cette peinture de la « vraie vie » ne recouvre-t-elle pas une résurgence du dolorisme, où le travail n’est considéré que comme une ascèse intime, un moyen de réduire l’humain à l’essentiel ? »

(*) Le vieux monde et la mer, Juillet 2016.
_

Aucun commentaire: