A lire dans Le Monde diplomatique de Juillet 2016, cette analyse du journaliste Jean-Baptiste Malet et de l’écrivain Philippe Blanchon (*). Une analyse qui, sans dénier les qualités littéraires de ce roman, relativise les éloges et les dithyrambes de la critique.
Extrait :
« La Pêche en haute mer est un univers impitoyable.
(…) En France, la publication du roman de Catherine Poulain Le Grand Marin (Editions de l’Olivier)),
en février 2016, a été l’occasion pour la presse d’évoquer à son tour cet
univers brutal (…) Si Le Grand marin est bien un roman maritime où se joue une
lutte à mort de l’homme contre la nature sauvage, la loi du plus fort, peinture
de la « vraie vie » oblige, n’y est jamais contestée. (…) Corps voué
à la souffrance, à la mortification, et non au plaisir. Refus de l’amour, de la
jouissance, de la chair. Tels sont les « amers » [un amer est un
point de repère fixe utilisé pour la navigation maritime] du roman. Catherine
Poulain, fille de pasteur, est jadis partie en Alaska afin de fuir Manosque, sa
ville natale. Cependant, à la lecture de son roman, on s’interroge : cette
peinture de la « vraie vie » ne recouvre-t-elle pas une résurgence du
dolorisme, où le travail n’est considéré que comme une ascèse intime, un moyen
de réduire l’humain à l’essentiel ? »
(*) Le vieux monde et la mer, Juillet 2016.
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