Le Quotidien d'Oran, mercredi 13 février 2013
Akram Belkaïd, Paris
De manière régulière, des manchettes de presse se font l’écho d’une ambition algérienne, comme par exemple le fait de doter le pays de nouvelles infrastructures ou de lui faire jouer un rôle prépondérant dans la mondialisation. Disons-le clairement, ces mots d’ordre paraissent souvent décalés par rapport à une désespérante réalité. Ainsi, comment ne pas sourire à la lecture d’un titre annonçant la transformation prochaine de la place d’Alger en «hub financier régional» ? Un objectif qui paraît bien démesuré quand on sait qu’il est pratiquement impossible de payer par chèque d’une ville à une autre, cela sans oublier les fréquentes pénuries d’espèces aux guichets bancaires ou postaux…
LES DOUZE PILIERS DE LA COMPETITIVITE
En fait, et sans en sacraliser le contenu, il serait bon de se référer de manière régulière à l’indice de compétitivité élaboré par le Forum économique mondial. Rappelons que l’Algérie pointe à la 110e place mondiale (sur 144 !) du classement établi sur la base de cet indice. Un rang peu glorieux qui devrait inciter, c’est le moins que l’on puisse faire, à se garder des discours grandiloquents sur le dynamisme de l’économie algérienne et de son potentiel. En réalité, ce dynamisme n’est rien d’autre que le recyclage, sous différentes formes, de la rente pétrolière. L’équation est simple: sans hydrocarbures, il ne peut y avoir d’échanges économiques internes et externes. Quelle que soit l’activité, la chaîne de valeur a pour fondement -et carburant- la rente pétrolière et l’Algérie n’est toujours pas guérie de cette maladie.
Que dit le Forum économique mondial ? Pour lui, il ne peut y avoir d’économie compétitive sans l’existence de douze piliers, les quatre premiers étant qualifiés «de base» ou «fondamentaux». Il s’agit des institutions, des infrastructures, de la stabilité économique et, enfin, de la santé et l’éducation de base. Viennent ensuite les cinq piliers «de développement de l’efficacité», à savoir l’enseignement supérieur et la formation, l’efficacité du marché de biens, l’efficacité du marché du travail, le développement du marché financier et, pour finir, la maturité technologique. Ce n’est que si ces neuf piliers existent, que l’économie en question peut être propice à l’innovation, cela à la condition que cette dernière s’appuie sur trois piliers supplémentaires : la taille du marché, les processus de production haut de gamme et, last but not least, la recherche et le développement.
Avant même de parler d’innovation, il est donc important de se poser la question de savoir où en est l’Algérie pour ce qui concerne les piliers fondamentaux ? La réponse à ce sujet est des plus mitigées. Certes, l’Algérie a des institutions qui fonctionnent vaille que vaille. De même, est-elle en train de s’équiper en infrastructures après plus d’une décennie de stagnation. Mais, à l’inverse, la stabilité économique est loin d’être garantie et un revers des prix du pétrole pourrait causer d’importants dégâts en freinant une multitude de projets. Plus important encore, ni la santé ni l’éducation ne sont des motifs de satisfaction. Bien au contraire, ces deux secteurs témoignent de la dégradation des conditions de vie des Algériens.
UN REPERE POUR LA DIASPORA
Cette grille de lecture pour la compétitivité vaut aussi, d’une certaine façon, pour la diaspora algérienne. Comment convaincre cette dernière de rentrer ou, tout du moins, d’investir plus dans le pays et de permettre la diversification de l’économie ? La réponse n’est pas simple mais il est certain que les piliers de base décrits ci-dessus sont des indicateurs incontournables. Habitués, pour nombre d’entre eux, à vivre dans des pays développés, les Algériens de l’extérieur ne reviendront dans leur pays d’origine qu’à la condition que ce dernier leur garantisse l’existence d’institutions pérennes et indépendantes ainsi qu’un minimum d’infrastructures. Cela sans parler de la nécessité de leur offrir des systèmes de santé et éducatif performants.
LES DOUZE PILIERS DE LA COMPETITIVITE
En fait, et sans en sacraliser le contenu, il serait bon de se référer de manière régulière à l’indice de compétitivité élaboré par le Forum économique mondial. Rappelons que l’Algérie pointe à la 110e place mondiale (sur 144 !) du classement établi sur la base de cet indice. Un rang peu glorieux qui devrait inciter, c’est le moins que l’on puisse faire, à se garder des discours grandiloquents sur le dynamisme de l’économie algérienne et de son potentiel. En réalité, ce dynamisme n’est rien d’autre que le recyclage, sous différentes formes, de la rente pétrolière. L’équation est simple: sans hydrocarbures, il ne peut y avoir d’échanges économiques internes et externes. Quelle que soit l’activité, la chaîne de valeur a pour fondement -et carburant- la rente pétrolière et l’Algérie n’est toujours pas guérie de cette maladie.
Que dit le Forum économique mondial ? Pour lui, il ne peut y avoir d’économie compétitive sans l’existence de douze piliers, les quatre premiers étant qualifiés «de base» ou «fondamentaux». Il s’agit des institutions, des infrastructures, de la stabilité économique et, enfin, de la santé et l’éducation de base. Viennent ensuite les cinq piliers «de développement de l’efficacité», à savoir l’enseignement supérieur et la formation, l’efficacité du marché de biens, l’efficacité du marché du travail, le développement du marché financier et, pour finir, la maturité technologique. Ce n’est que si ces neuf piliers existent, que l’économie en question peut être propice à l’innovation, cela à la condition que cette dernière s’appuie sur trois piliers supplémentaires : la taille du marché, les processus de production haut de gamme et, last but not least, la recherche et le développement.
Avant même de parler d’innovation, il est donc important de se poser la question de savoir où en est l’Algérie pour ce qui concerne les piliers fondamentaux ? La réponse à ce sujet est des plus mitigées. Certes, l’Algérie a des institutions qui fonctionnent vaille que vaille. De même, est-elle en train de s’équiper en infrastructures après plus d’une décennie de stagnation. Mais, à l’inverse, la stabilité économique est loin d’être garantie et un revers des prix du pétrole pourrait causer d’importants dégâts en freinant une multitude de projets. Plus important encore, ni la santé ni l’éducation ne sont des motifs de satisfaction. Bien au contraire, ces deux secteurs témoignent de la dégradation des conditions de vie des Algériens.
UN REPERE POUR LA DIASPORA
Cette grille de lecture pour la compétitivité vaut aussi, d’une certaine façon, pour la diaspora algérienne. Comment convaincre cette dernière de rentrer ou, tout du moins, d’investir plus dans le pays et de permettre la diversification de l’économie ? La réponse n’est pas simple mais il est certain que les piliers de base décrits ci-dessus sont des indicateurs incontournables. Habitués, pour nombre d’entre eux, à vivre dans des pays développés, les Algériens de l’extérieur ne reviendront dans leur pays d’origine qu’à la condition que ce dernier leur garantisse l’existence d’institutions pérennes et indépendantes ainsi qu’un minimum d’infrastructures. Cela sans parler de la nécessité de leur offrir des systèmes de santé et éducatif performants.
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