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De manière régulière, l'Algérie se retrouve au centre d'une agitation médiatique basée sur une règle de base : personne ne sait rien ou presque (lire ici l'éditorial du Quotidien d'Oran sur cette question de l'opacité).
On ne sait pas à quel point le président Bouteflika est malade et quel est son état réel. On ne sait pas non plus comment est gérée son absence et comment l'appareil d'Etat algérien supplée à cette vacance du pouvoir.
Du coup, il ne reste que les conjectures et les analyses. Cette hospitalisation en France, signifie-t-elle la fin de toute possibilité d'un quatrième mandat ? Faut-il d'ores et déjà considérer la piste d'un empêchement du président pour raisons médicales ? Il faut être honnête pour dire et répéter que, comme c'est souvent le cas en Algérie, ceux qui savent se taisent et ceux qui parlent et s'agitent sont ceux qui en savent le moins.
Mais une chose est certaine. L'Algérie, avec ou sans président aux manettes, continue de fonctionner cahin-caha. Dans un environnement marqué par une inertie à tous les niveaux (ghadoua, demain, étant le maître mot), la mise sur la touche du président ne semble guère avoir d'effets. Certes, on peut dire que c'est un signe positif qui prouve qu'il y a une continuité de l'Etat quelles que soient les conditions. Mais on peut dire aussi que c'est la preuve de l'existence d'un grand blocage et que l'absence de Bouteflika ne change rien à la situation...
Akram Belkaïd
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