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Il est étonnant de voir certains éradicateurs patentés découvrir soudain que les initiateurs du coup d'Etat de janvier 1991 ne l'ont fait que pour sauver le système et non pas, comme on a voulu le faire croire à l'époque, la démocratie, les femmes et que sais-je encore.
Cela doit être dur de réaliser que l'on a été l'idiot utile d'un système qui, au final, n'a rien lâché...
Les pauvres...
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5 commentaires:
Ce que vous semblez attribuer aux éradicateurs sincères (puisque idiots)n'est pas pire que ce qui est à mettre au compte des réconciliateurs sincères (juste gentils, eux, pas idiots).
Est-ce pour satisfaire votre ego ("je le disais déjà en 1991, qu'il fallait leur laisser leur victoire électorale")ou bien pour des raisons plus morales, que vous tenez ainsi la comptabilité des points perdus et gagnés de part et d'autre?
Il semble que votre intuition, à laquelle vous donnez complaisamment le crédit d'avoir vu juste il y a 21 ans, soit bientôt mise à l'épreuve à nouveau, par la grâce de l'entrée toute prochaine d'un islamisme ragaillardi dans l'arène politique.
Je n'ai pas de boule de cristal à rebours mais je subodore la chose suivante: Elections propres (improbables) = victoire au clientélisme de tout bord (et bienvenue aux petits nouveaux aux dents longues). Impact sur le développement du pays et la vie des citoyens: nul, et ce indépendamment de la couleur politique de l'Assemblée.
Elections pas propres (hautement probable) = victoire au clientélisme habituel (efeleno erendé o islamiste)
Dans tous les cas de figure: large absention.
Car voyez-vous, M. le Journaliste, ce qui est le plus à déplorer, en dehors de toutes ces vies humaines sacrifiées sur l'autel des calculs politiques, c'est que les Algériens ont perdu tout respect pour la chose politique dans ce qu'elle peut avoir de noble et désintéressé.
C'est cette perte là qui nous rend pauvres.
Certes,
mais vingt ans pour en revenir au même point... Vingt ans de perdus. Et, à l'époque, la voix des réconciliateurs était non seulement inaudible mais pourchassée. Le système est là, il n'a pas changé. Et ceux qui l'ont aidé à se maintenir ont été ses complices. Je comprends que cela puisse faire mal...
L'islamisme qui remportera peut-être les prochaines élections n'aura rien à voir avec celui qui a été spolié de sa victoire en 1991 pour des raisons dont vous prenez un malin plaisir à laisser croire qu'elles n'étaient pas à la portée de l'entendement des "éradicateurs". Ceux-ci n'ont clairement pas pu aider le système à se maintenir, dans la mesure où ils n'ont pas été capables de se maintenir eux-même à un niveau acceptable ou à tout le moins honorable, de force d'opposition. Le système s'est aidé tout seul comme un grand, avec toutes les cartes dont il a toujours disposé, les meilleures et les truquées, les jeux en double et les jokers.
A défaut, d'autres tours de prestidigitation ont pris le relais.
Une force démocratique réelle alternative à l'intégrisme islamiste se serait-elle révélée alors, que le système aurait trouvé un moyen de la rendre (presque)aussi sanglantement inapplicable.
Les éradicateurs à qui vous reprochez d'avoir voulu autre chose chose pour leur pays qu'une marche forcée vers un pouvoir théocratique n'ont pas les remords et les douleurs post-traumatiques que vous leur prêtez.
S'il faut parler de la presse de cette époque, il n'y a qu'à se remémorer les voix islamistes d'Algérie ou d'ailleurs qui s'élevaient alors contre les massacres perpétrés au nom de leur religion. Silence sidéral.
Il faut imaginer que si une voix islamiste cohérente et crédible, non sujette à caution, avait voulu s'exprimer, il se serait trouvé un organe de presse pour s'en faire l'écho. Cette voix, personne ne l'a entendu non parce qu'elle était inaudible, mais parce qu'elle n'existait pas.
Voir dédouaner l'islamisme intégriste des malheurs de la décennie noire, avec la bénédiction de personnes supposément peu inclines à cette indulgence est une amère ironie.
@Varzen :
Il y a quelques confusions dans votre propos dont je ne sais si elles sont involontaires ou si elles relèvent de la dialectique habituelle des janviéristes. Il n'est pas question de disculper les auteurs de violences et de massacres.Pour autant, il ne faut pas non plus manipuler la chronologie. Le moment fondateur de la violence en Algérie, est l'annulation des élections du 26 décembre 1991. Et, contrairement à ce que vous prétendez, les éradicateurs ont beaucoup aidé le système en lui offrant l'alibi démocratique dont il avait besoin pour justifier cette interruption du processus électoral.
Ce que je leur reproche, c'est d'avoir, en toute connaissance de cause, accepté de se faire les complices d'un acte qui ne pouvait que générer de la violence. Et c'est ce qui s'est passé.
Enfin, vous dites que les islamistes ne sont pas les mêmes qu'il y a vingt ans. En êtes-vous si sûr ? Le FIS est toujours là même s'il a pris une autre forme. Il est là, tapit derrière les islamistes bcbg membres de l'ex-alliance présidentielle.
Tout ça pour ça...
@Varzen :
Il y a quelques confusions dans votre propos dont je ne sais si elles sont involontaires ou si elles relèvent de la dialectique habituelle des janviéristes. Il n'est pas question de disculper les auteurs de violences et de massacres.Pour autant, il ne faut pas non plus manipuler la chronologie. Le moment fondateur de la violence en Algérie, est l'annulation des élections du 26 décembre 1991. Et, contrairement à ce que vous prétendez, les éradicateurs ont beaucoup aidé le système en lui offrant l'alibi démocratique dont il avait besoin pour justifier cette interruption du processus électoral.
Ce que je leur reproche, c'est d'avoir, en toute connaissance de cause, accepté de se faire les complices d'un acte qui ne pouvait que générer de la violence. Et c'est ce qui s'est passé.
Enfin, vous dites que les islamistes ne sont pas les mêmes qu'il y a vingt ans. En êtes-vous si sûr ? Le FIS est toujours là même s'il a pris une autre forme. Il est là, tapit derrière les islamistes bcbg membres de l'ex-alliance présidentielle.
Tout ça pour ça...
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