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La pluie crépite sur la vitre. Je la devine glacée et décidée à durer. Ce matin, les nouvelles sont encore plus désespérantes que la veille. Rien n'arrêtera la tuerie. Toujours des morts et des blessés. Et cette saleté de voix qui sort du poste en cherchant absolument à me convaincre du bien fondé des bombardements. Massacre en asymétrie majeure...
Il pleut de plus en plus fort. Dans l'immeuble d'en face, un drapeau brésilien pend encore à une fenêtre. Vrillé, ses couleurs délavées, on dirait une serpillère gorgée d'eau. A chaque fois que le vent le soulève, je pense avec soulagement que quelqu'un le retire enfin. Mais il est toujours là.
A la radio, on me parle d'un pauvre type qui, c'est devenu une habitude, vient de baisser son pantalon.
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