Loin de l'impuissance mélancolique, éditorial d'Evelyne Pieiller (extraits) :
(Manière de Voir, Octobre-Novembre 2014)
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(Manière de Voir, Octobre-Novembre 2014)
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"Il n'est pas facile aujourd'hui d'être de gauche. Ou, plus exactement, il est assez aisé d'avoir une sensibilité de gauche, mais il n'est pas facile de penser à gauche. De penser que le combat contre la domination du capital sous toutes ses formes n'est pas obsolète, en dépit de son absence du lexique médiatique et de la transformation des exploités en "défavorisés". De penser que la question de l'égalité sociale demeure primordiale, en dépit de sa dissolution en question d'égalité d'accès aux chances de réussite; (...)
"Il est d'autant plus ardu de maintenir des positions se réclamant du combat pour l'émancipation concrète que les luttes sociales et politiques qui les représentent demeurent minoritaires, et que les valeurs auxquelles elles sont associées sont fortement remises en cause : la notion de progrès est accolée au productivisme, porteur de dangers écologiques, l'universalisme est souvent soupçonné de permettre, de façon plus ou moins subtile, de refuser les particularismes - et donc les libertés spécifiques - et de vouloir imposer une dictature de la Raison occidentale; (...)
"Et c'est ainsi qu'entreprendre de penser à gauche relève désormais du sport de combat (2). Car il s'agit d'abord de lutter contre l'impuissance mélancolique et la vive impression de solitude à laquelle invite la situation actuelle; (...)
"Réaffirmer qu'il est possible de penser les enjeux à l'œuvre dans la 'mondialisation', que le savoir et l'analyse critique sont toujours des outils pour déconstruire les rationalités fallacieuses et les prétendues fatalités, c'est refuser la nostalgie qui condamne à l'inaction, c'est commencer à reconquérir en les fondant à nouveau les valeurs d'une gauche débarrassée de la peur de l'archaïsme, et menant à son tour la bataille des idées (...) Si ce combat qui affirme que la connaissance donne des outils, des armes et des rêves pour contribuer à l'émancipation collective n'est pas suffisant pour la faire advenir, rien ne lui est, en ce moment, préférable."
Retrouvez le texte complet en cliquant sur ce lien
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"Il est d'autant plus ardu de maintenir des positions se réclamant du combat pour l'émancipation concrète que les luttes sociales et politiques qui les représentent demeurent minoritaires, et que les valeurs auxquelles elles sont associées sont fortement remises en cause : la notion de progrès est accolée au productivisme, porteur de dangers écologiques, l'universalisme est souvent soupçonné de permettre, de façon plus ou moins subtile, de refuser les particularismes - et donc les libertés spécifiques - et de vouloir imposer une dictature de la Raison occidentale; (...)
"Et c'est ainsi qu'entreprendre de penser à gauche relève désormais du sport de combat (2). Car il s'agit d'abord de lutter contre l'impuissance mélancolique et la vive impression de solitude à laquelle invite la situation actuelle; (...)
"Réaffirmer qu'il est possible de penser les enjeux à l'œuvre dans la 'mondialisation', que le savoir et l'analyse critique sont toujours des outils pour déconstruire les rationalités fallacieuses et les prétendues fatalités, c'est refuser la nostalgie qui condamne à l'inaction, c'est commencer à reconquérir en les fondant à nouveau les valeurs d'une gauche débarrassée de la peur de l'archaïsme, et menant à son tour la bataille des idées (...) Si ce combat qui affirme que la connaissance donne des outils, des armes et des rêves pour contribuer à l'émancipation collective n'est pas suffisant pour la faire advenir, rien ne lui est, en ce moment, préférable."
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