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Ce n'est pas un hasard si un réfugié syrien préfère risquer la mort pour rejoindre l'Europe plutôt que d'aller en Arabie Saoudite. Là-bas, il sait qu'il n'a aucune chance d'être aidé, d'avoir droit à un traitement humain, de bénéficier de lois claires. Il est persuadé que l'Europe, c'est aussi (encore ?) le respect de l'individu et de la loi. On aura beau lui dire que les choses sont plus compliquées, que les temps y sont de plus en plus durs, que l'extrême-droite est partout, dans les discours et les mentalités. Rien n'y fera.
Certes, il y a des Syriens, des Egyptiens, des Palestiniens qui vivent dans le Golfe. Ils y travaillent, y gagnent de l'argent, mais savent qu'un faux pas, comme par exemple émettre un jugement politique, peut leur valoir l'expulsion. Et cela vaut pour tous les pays du Golfe, pas uniquement le Qatar dont la critique, notamment en France, sert à masquer le silence indulgent (coupable ? collusif ? ) à l'égard des Emirats et, surtout, de l'Arabie Saoudite.
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