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« Majboune s’éveille alors que le point du jour est loin de s’annoncer dans le quartier huppé de Salwa à Koweït-City. C’est un homme massif, adipeux, qui dévale la colline de la soixantaine. Il repose sur le flanc, torse nu et jambes hors des draps. Une épaisse moustache grise lui barre le visage et son crâne rasé s’enfonce dans un oreiller trempé de sueur et de bave. En apparence, il dort encore. C’est pourtant un spectacle trompeur car une chimie irréversible le ramène à la surface des choses. Ni l’embrasement de la pleine lune qui transperce les stores de sa villa, ni le proche sifflement d’une turbine d’hélicoptère n’en sont responsables : un rêve, agréable mais bref, vient d’interrompre son sommeil. »
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