Immoraux ? Amoraux ?

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Se retirera, ne se retirera pas… Le feuilleton Fillon continue et, avec lui, un nombre impressionnant d’analyses et de conjectures. S’il se maintient, sera-t-il en mesure de se qualifier pour le second tour ? S’il se retire, son remplaçant, à supposer qu’il n’y en ait qu’un seul, sera-t-il capable de remporter l’élection présidentielle ? Les réponses sont loin d’être évidentes. 

En attendant, on peut revenir sur la manifestation de soutien à Fillon qui s’est tenue dimanche au Trocadéro. Combien étaient-ils ? Vingt mille ? Trente mille ? Un million… ? Parmi eux, combien de naïfs sincèrement convaincus que leur champion n’a rien à se reprocher ? Combien d’immoraux pour qui la fin (la victoire de la droite) justifie tous les moyens (notamment le fait de soutenir un candidat embourbé dans le scandale que l’on sait) ? 

Combien d’amoraux qui ne comprennent même pas que l’affaire des possibles emplois fictifs de l’épouse Fillon déclenche une telle indignation et une telle colère ?
Bien plus que l’intéressé lui-même dont on sait maintenant ce qu’il vaut, celles et ceux qui étaient présents dimanche au Trocadéro représentent ce que l’on pourrait qualifier de honte française. Une parmi tant d’autres.

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