Comme il fallait s'y attendre, l'intervention militaire
au nord du Mali a déclenché nombre de réactions négatives et de critiques.
Comme je le relevais dans un post sur Facebook, on peut déjà se demander pourquoi
le Parlement français n'est pas consulté même si la politique extérieure fait partie
des prérogatives du président. Ensuite, il est impossible de ne pas se dire que
la Françafrique a encore de beaux jours devant elle et que, finalement, rien n’a
changé dans les rapports entre la France et ses anciennes colonies. Mais fallait-il
ne rien faire et laisser le Mali imploser ou passer sous le contrôle des
groupes islamistes ? Cette question divise les Maliens eux-mêmes, certains
estimant que leur armée a juste besoin d’équipements lourds tandis que d’autres
estiment que la France n’a que trop tardé à intervenir. Au passage, on peut
regretter que les avis maliens soient peu nombreux y compris sur le web.
Par ailleurs, de nombreux internautes algériens estiment
que cette intervention est dirigée en réalité contre leur pays. Mais, est-ce
aussi sûr ? Qui dit que cette intervention n’a pas été évoquée et
entérinée lors du voyage de François Hollande à Alger ? Peut-on vraiment
penser que Paris pourrait prendre le risque d’intervenir au Sahel sans avoir l’aval
– ne parlons même pas de soutien – d’Alger ? Certes, la lecture « complotiste »
et conflictuelle de cette intervention est tentante. Les Algériens y excellent
mais peut-être faut-il se garder de crier au loup trop vite.
Dernier point, et il est d’ordre plus général : l’armée
malienne, comme nombre de ses homologues africaines, vient de prouver que,
finalement, elle ne servait pas à grand-chose. Si ce n’est, de temps à autre, à
brutaliser son propre peuple et à mener des coups d’Etats foireux…
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