Il y a des matchs qui vous en rappellent d’autres et font soudain remonter à la surface des souvenirs mitigés. En suivant la rencontre entre l’Algérie et la Corée du Sud, je n’ai pas pu m’empêcher de revenir à un certain Algérie-Chili (3-2) lors de la Coupe du monde en Espagne (24 juin 1982).
Que s’était-il passé ? A la mi-temps, les Verts menaient par trois buts à zéro, tout comme en ce dimanche 22 juin 2014. Joie intense donc mais petite inquiétude avec cette question insidieuse : vont-ils tenir le résultat ou, plutôt, vont-ils savoir tenir le résultat.
En Espagne, le Chili a failli arracher le nul en marquant deux buts à l’EN. Deux buts qui, au final, ont pesé lourd dans le goal-average et ont ouvert la voie à ce fameux match arrangé entre l’Allemagne et l’Autriche qui a éliminé l’Algérie.
On comprendra donc l’inquiétude éprouvée quand la Corée est revenue à 3 buts à 1 puis à 4 buts à 2. Je voyais poindre le scénario catastrophe. Un nul ou même pire, une défaite sur le fil avec son lot de regrets, de soupirs et de mises en causes.

A l’Algérienne
Finalement, l’Algérie a gagné malgré le fait qu’elle a reculé en deuxième mi-temps. Mais, regardons les choses en face. C’est un peu la marque de fabrique de cette équipe algérienne que de gagner dans la douleur et le stress. Cela fait au moins quatre ans que ça dure et il va peut-être falloir s’y habituer.
En tous les cas, l’auteur de ces lignes fait partie de ceux qui préfèrent gagner par 4-2 que par un terne 1-0 mais chacun sa philosophie…
Mais le plus important est que ce match a démontré que le " jeu à l’algérienne " existe. Nous l’avons vu se déployer en première mi-temps et en quelques occasions lors de la seconde. Passes courtes, déviations, jeu en avant, positionnement entre les lignes avec un extraordinaire trio Feghouli – Slimani – Brahimi. On attend désormais la suite contre la Russie. Avec impatience.
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