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En Algérie, la bataille de l'après-Bouteflika a commencé
Le Monde, Florence Beaugé, 16 novembre 2014.
Extraits
"L'inquiétude et le mal-être sont pourtant les sentiments les mieux partagés en Algérie aujourd'hui. Le pouvoir joue de cette anxiété généralisée, sur le thème de ''Bouteflika ou la chaos". La situation en Lib ou au Sahel préoccupe tout le monde. En revanche, la guerre menée par la coalition internationale contre l'Etat islamique est observée avec méfiance. Le groupe djihadiste est vu comme une invention des Occidentaux"
(...)
"L'atmosphère est délétère. On se méfie : personne ne sait ce que sera demain. Les gens n'ont qu'une certitude : cette situation ne va pas durer. Il va se passer quelque chose, mais quoi ? "C'est triste à dire mais on attend que Boutef meure. Seul son décès peut débloquer la situation. Le calme qui prévaut est trompeur. Cela peut déraper à tous moments", avertit un universitaire. Pour lui, l'Algérie se retrouve dans la situation du film Kagemusha, du cinéaste japonais Kurosawa. "On remplace un mort par son sosie et on transporte un palanquin pendant des années, histoire de faire croire au peuple que le défunt est toujours en fonction", résume-t-il."
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