par Akram Belkaid, Paris
En 2013, le Produit intérieur brut (PIB) du Qatar devrait progresser de 4,8% (contre 6,3% en 2012) soit le plus faible taux de croissance depuis 2002. Bien entendu, la liste des pays qui aimeraient connaître une telle expansion de leur économie est longue. On pense notamment aux membres de l’Union européenne (UE) qui resteront menacés par la récession au cours des prochains mois. Mais, pour un pays comme le Qatar, habitué à des progressions élevées et proches du duo Chine-Inde, ce léger ralentissement mérite d’être signalé. En effet, cela traduit la fin d’un cycle de quinze ans au cours duquel l’Emirat a consenti près d’une centaine de milliards de dollars d’investissements pour augmenter ses capacités de production de gaz naturel et de pétrole.
CAP SUR LES INFRASTRUCTURES
Durant les prochaines années, la croissance de l’économie du Qatar devrait donc dépendre du développement des infrastructures avec comme ligne de mire l’organisation de la Coupe du Monde de football en 2022. Usines de traitement d’eau, production d’électricité verte grâce à l’énergie solaire, métro et train, routes et bases logistiques : le Qatar présente un réel retard en la matière en comparaison des Emirats arabes unis (EAU) et de l’Arabie Saoudite. Doha devrait ainsi dépenser près de 10 milliards de dollars d’ici 2020 pour être capable d’accueillir la Coupe du Monde de football et loger au mieux les millions de visiteurs qui se déplaceront à cette occasion. Un chiffre à comparer avec les «seuls» 4 milliards de dollars que la ville émiratie de Dubaï devrait dépenser au cas où sa candidature serait retenue pour l’Exposition universelle de 2020 (il s’agit du troisième événement planétaire après la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques).
CAP SUR LES INFRASTRUCTURES
Durant les prochaines années, la croissance de l’économie du Qatar devrait donc dépendre du développement des infrastructures avec comme ligne de mire l’organisation de la Coupe du Monde de football en 2022. Usines de traitement d’eau, production d’électricité verte grâce à l’énergie solaire, métro et train, routes et bases logistiques : le Qatar présente un réel retard en la matière en comparaison des Emirats arabes unis (EAU) et de l’Arabie Saoudite. Doha devrait ainsi dépenser près de 10 milliards de dollars d’ici 2020 pour être capable d’accueillir la Coupe du Monde de football et loger au mieux les millions de visiteurs qui se déplaceront à cette occasion. Un chiffre à comparer avec les «seuls» 4 milliards de dollars que la ville émiratie de Dubaï devrait dépenser au cas où sa candidature serait retenue pour l’Exposition universelle de 2020 (il s’agit du troisième événement planétaire après la Coupe du Monde de football et les Jeux Olympiques).
Le Qatar est donc engagé dans un effet de rattrapage par rapport à ses voisins et concurrents. Reste que les chantiers annoncés tardent à démarrer. La principale raison est que l’Emirat ne sait plus où donner de la tête en matière de projets d’infrastructures et qu’il est gagné par la congestion tant en terme de force de travail que d’équipements. Comme Dubaï, il y a une dizaine d’années, Doha est l’un des lieux au monde où l’on compte le plus grand nombre de grues et d’engins de chantier. A cela s’ajoute le fait que les autorités sont de plus en plus, inquiètes quant à la formation d’une bulle immobilière. Certes, en 2012, le nombre de crédits pour la construction a fléchi de 7% (il avait bondi de 40% en 2011) mais de nombreux indices font craindre un scénario à la Dubaï pour les prochaines années. On se souvient qu’en 2010, l’immobilier aux Emirats avait perdu près des deux tiers de sa valeur et entraîné de nombreuses faillites.
DES CHANTIERS POUR QUEL USAGE ?
Mais la question qui reste posée concerne l’avenir de toutes ces infrastructures. Concernant les stades de la Coupe du Monde, le Qatar a annoncé qu’ils seraient démontés et offerts à des pays en voie de développement (aucune précision n’a été donnée sur cette question ni sur les modalités financières d’un tel transfert). Mais, les routes, les hôtels, les centres commerciaux ainsi que les divers sites industriels n’ont pas vocation à être revendus à l’étranger. Vont-ils continuer à servir ? Et pour qui ? Ne seront-ils pas en surcapacité ? La dynamique économique continuera-t-elle à justifier autant d’investissements pour un pays dont la population ne dépasse pas les 200.000 individus (pour les seuls nationaux) et dont la superficie est comparable à celle de la Corse ? En tout état de cause, la décennie en cours devrait apporter de précieux éléments de réponse à ces questions.
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