Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

lundi 23 mai 2016

"Le gardien de phare" de Läckberg, polar féministe ?

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Camilla Läckberg fait partie des écrivains suédois de polar mondialement connus. Ses romans mettent en scène le personnage d'Erica Falck, écrivaine douée pour les enquêtes policières et mariée à un policier qui peut s'avérer aussi brillant qu'elle. La série qu'elle a bâti autour d'intrigues au coeur de la ville de Fjällbacka s'est vendue à plusieurs millions d'exemplaires dans le monde.
"Le gardien de phare" ou "Fyrvaktaren" n'est pourtant pas une réussite (*). L'intrigue, qui tourne autour du meurtre d'un homme apparemment sans histoires et de la fuite d'une femme sur une île désertée, n'est guère convaincante pas plus que le dénouement n'est inspiré. Un abus de fausses pistes pour égarer le lecteur nuit aussi au livre.



Les impressions qui suivent sont, bien entendu subjectives, mais on peut même se demander si ce polar, que d'aucuns ont qualifié de "féministe" n'est pas d'abord "masculinophobe" et même "gayphobe". De façon générale, les hommes n'y sont guère à leur avantage, et les relations entre hommes et femmes, y compris des collègues de longue date, sont souvent décrits sous l'angle d'un rapport de force perpétuel et trop souvent heurté. Certes, on y parle du sort des femmes battues et de la faiblesse des moyens de l'Etat suédois pour venir à leur aide mais l'auteure délivre un étrange message implicite selon lequel, au final, il est dangereux que des hommes soient associés aux efforts pour délivrer les malheureuses de leur drame.
Par ailleurs, le thème de l'enfant en bas-âge y est prépondérant et apparaît sous plusieurs formes (enfant mort, désiré, attendu) et l'auteur en fait un synonyme de cauchemar permanent pour les parents.
On termine ce polar avec un drôle de sentiment. Celui de l'inachevé et la conviction que deux cents page - au lieu des 450 - auraient largement suffit.



(*) Camilla Läckberg, Le gardien du phare (Fyrvaktaren), - polar (traduit du suédois par Lena Grumbach), Actes Sud, 23, 50 euros.
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vendredi 20 mai 2016

La chronique du blédard : Considérations subjectives à propos de la Tunisie

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Le Quotidien d’Oran, jeudi 19 mai 2016
Akram Belkaïd, Paris

Où va la Tunisie ? Dans quelques jours, le congrès du parti Ennahdha va focaliser l’attention, susciter les commentaires, provoquer l’ire des uns, la satisfaction des autres, l’inquiétude (la panique ?) de certains et l’inévitable fascination de plusieurs observateurs, notamment occidentaux. Programme annoncé, la sécularisation de l’action politique. Oubliée donc la dawla islamiya, la république islamique ? Le Califat (quatrième ou cinquième, on ne sait plus…) ? On peut y croire ou pas, la mutation serait d’importance à l’heure où des logiques souterraines se mettent en place. De passage, le visiteur enregistre et compile. Sans sortir de carnet, sans tendre de micro. A l’instinct…

Ce que l’on capte, ce sont plusieurs petites musiques entendues ici et là, jamais de manière officielle, franche ou directe. Des messages subliminaux, des remarques anodines, des agacements à peine masqués, des emportements vite réprimés, des raisonnements ébauchés. Que disent ces voix diverses qui cherchent à modeler la Tunisie de demain ou qui, du moins, espèrent le faire ? Il y a avant tout l’idée que la révolution est terminée ou, plus exactement, qu’elle doit s’arrêter pour être sauvée. Sauvée d’elle-même…

Car l’impératif, c’est la stabilité. Sta-bi-li-té ! Le mot tourne en boucle. Souvent, il va de pair avec sécurité. Les attaques armées dans le sud du pays, les accrochages et le démantèlement de filières dans les quartiers populaires de Tunis, les rumeurs, incessantes et multiformes, tout cela renforce cette exigence de stabilité. Il faut que les choses se calment, dit un interlocuteur qui reconnaît que ce calme tant désiré peut sonner comme un renoncement politique. Souffler, le temps que les choses s’arrangent… Les communicants gouvernementaux n’ont pas encore eu recours à ce terme mais on sent que le mot « consolidation » est dans l’air.

Au nom de cette stabilité, il est demandé de la patience. Celles et ceux qui manifestent à Kasserine ou dans les îles Kerkennah sont plus ou moins accusés de dépasser les bornes, de servir de sombres desseins, de faciliter, voire de prêter main-forte au complotisme revanchard, celui de l’ancien régime. Mais qu’est-ce qu’une révolution si elle ne remet pas définitivement en cause l’ordre ancien ? Si elle ne se satisfait pas de solutions médianes ? Si elle refuse la tiédeur ? Continuer l’agitation, c’est aller vers la terreur, souligne un autre interlocuteur qui connaît ses classiques.

L’exigence de stabilité, d’autant plus revendiquée que le contexte régional n’est guère rassurant, impliquerait donc l’abandon ou le gel des revendications sociales. Chômeurs de Sidi Bouzid, grévistes de Zarzis, soyez patients, le laboratoire tunisois concocte, réfléchit, se réunit en colloques et séminaires, accueille des foules d’ONG aux financements généreux… On y parle encore de la révolution, des défis, des urgences, mais, entre deux pauses-café, on se laisse aller à des considérations savantes sur le rythme idéal, pas trop rapide, du changement en période de transition.

Pendant ce temps-là, quelques réformes, se mettent en place. Trop peu nombreuses, affirment les bailleurs de fond qui s’impatientent, qui ne comprennent pas ce qui se passe, qui aimeraient bien savoir ce que fait « ce » gouvernement. L’une de ces réformes interpelle. La Banque centrale de Tunisie (BCT) est désormais indépendante. Une grande victoire, disent ses défenseurs. La garantie que le pouvoir politique ne pourra plus l’utiliser pour manipuler les statistiques, pour faire marcher la planche à billet ou, tout simplement, pour donner un caractère artificiel à l’évolution de l’économie.

Moue dubitative du présent visiteur. L’indépendance de la Banque centrale : tout ça pour ça ? Une révolution, des rues prises d’assaut, des morts et des blessés, tout cela pour adopter une pierre de base du consensus, libéral, de Washington ? C’est une exigence du Fonds monétaire international (FMI) et nous avons un besoin urgent d’argent, se défend un interlocuteur. Ah, oui, mais c’est bien sûr… Une réforme votée aussi par Ennahdha qui y trouve son compte puisque la BCT, mandatée par le gouvernement tunisien, pourra émettre des « sukuks », autrement dit de la dette halal ou bien encore chariâ compatible…

Mais revenons à l’exigence de stabilité. Quel autre usage en fait-on que celui d’imposer, clandestino, des réformes plus ou moins libérales ? Eh bien, la musique décrite en préambule cherche à convaincre qu’il est peut être plus raisonnable, qu’il serait plus censé, plus pragmatique… heu… peut-être… qu’il faudrait pour un temps, pour le bénéfice de tous, qu’il faudrait donc mettre le pied sur le frein quant à la justice transitionnelle. Voilà, c’est dit. Pas d’enquêtes, pas de jugements… Oh, se défend-on, il ne s’agit pas de pardonner aux cadors de l’ancien régime ni de permettre au couple exilé chez les al-Saoud de revenir au pays… Mais, ajoute-t-on, il faut de la mesure. Du discernement (ah, beau terme que celui-ci, très efficace). Vous comprenez, la marche des affaires, le tissu économique, les investisseurs… Il faut que les gens soient raisonnables…

Une révolution pour être raisonnable ? Pour pardonner aux filous et aux crapules ? Aux tortionnaires ? L’air de ne pas y toucher, c’est ce message nauséabond que distillent quelques prestigieux producteurs de réflexion venus du nord et de l’ouest : de la justice transitionnelle, d’accord, mais point trop s’en faut…  Pour la stabilité, bien évidemment. A cela, le présent chroniqueur n’a pu opposer que cette phrase : « no justice, no peace » la préférant à notre bon vieux « ulaç smah », ce « pas de pardon » algérien, qui telle une braise qui couve, finit toujours par naître ou renaître des injustices mal ou peu réparées.

lundi 16 mai 2016

La chronique du blédard : Déliquescence hexagonale

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Le Quotidien d’Oran, jeudi 12 mai 2016
Akram Belkaïd, Paris

Panorama général. Un pays encore sous le choc des tueries de novembre, miné par les inégalités et le chômage, abreuvé de débats inutiles, futiles, sommé de se passionner pour le festival de Cannes ou l’Euro de football. Litanie médiatique : un académicien au rabais qui vomit son fiel habituel, des affaires d’harcèlement sexuel ou de conduites inconvenantes révélées avec la régularité d’un métronome. Une jeunesse dans la rue, de jour comme de nuit, des cohortes de policiers qui chargent, des casseurs qui veulent en découdre et s’en donnent à cœur joie. Une loi contestée, destinée à être retoquée par le parlement, dépositaire du vote populaire et que le gouvernement adopte malgré tout grâce à une disposition d’exception. Constitutionnelle certes, mais d’exception tout de même.

Caractérisation du panorama général : une déliquescence. On objectera, avec raison, que c’est un état commun à nombre de pays à commencer par le DZ-land où se poursuivent d’irréelles manœuvres en vue d’une succession sans cesse annoncée par radio-trottoir. Mais, l’objet de cette chronique étant de raconter, parfois, de temps à autre, la France, revenons au champ hexagonal. Déliquescence donc. Regardons ce qu’en dit le wiktionary.org. Première définition ayant trait à la chimie : « propriété qu’ont certains corps solides d’absorber l’humidité de l’air et de passer ensuite à l’état liquide ou semi-liquide. État d’un corps ainsi pénétré par l’humidité. »

Seconde définition indiquant le sens figuré (que l’on pense ainsi trop souvent être le sens principal) : « État de corruption, de décomposition d’une société, d’une littérature caractérisée à la fois par l’excès de la recherche et du mauvais goût et par la mollesse et la tendance à l’immoralité. » Dans ce qui précède, « décomposition d’une société » est certainement trop fort et ne correspond pas (encore ?) vraiment à la réalité. Par contre, décomposition voire pré-état putride d’une classe politique en dessous de tout paraît plus approprié.

Bien sûr, « il ne faut pas généraliser », il faut garder en tête qu’il y a des « femmes et des hommes politiques qui aiment ce qu’ils font et qui n’ont de cesse d’œuvrer au bien être général. » La moindre réserve à l’égard de ces rappels déclenche des haussements de sourcils et des accusations de populisme (politique et non littéraire) voire de démagogie. En réalité, c’est la première parade du système politique quand il est mis en cause. Les uns trichent, ont des comptes en Suisse, ne paient pas leurs impôts, cumulent mandats, salaires et avantages matériels et ne mouftent guère quand leurs boss imposent des lois à l’Assemblée en oubliant qu’ils ont condamné ces pratiques il y a moins de dix ans. Les autres, parfois les mêmes, harcèlent, manigancent, font claquer l’élastique du slip d’une journaliste, se vautrent dans l’inqualifiable persuadés du caractère sacré et intouchable de leur personne. Pour autant, l’expression du moindre ras-le-bol, de la moindre colère, revient à « faire le jeu des extrêmes et des ennemis de la république ». Bon dos, elle a cette pauvre république qui sert à entretenir une légion de parasites qui, de leur vie, n’ont jamais travaillé et entendent bien continuer ainsi.

Tranquillement, à vitesse de plus en plus conséquente, le train se dirige donc vers le mur. Dans un an, au printemps 2017, une élection présidentielle déclenchera de nouvelles passions. Tout le monde ou presque assure que la représentante du Front national sera au deuxième tour. Alors, chaque impétrant potentiel rêve d’être celui qui l’affrontera, gage, a priori d’une victoire électorale car, comme en 2002, après le fameux « 21 avril », on entendra des discours impérieux sur la nécessité de « faire barrage », de « défendre la république » (oui, toujours elle) ou encore « d’éviter le pire ». A l’époque, le présent chroniqueur avait déjà affirmé que le meilleur choix était de ne pas choisir au second tour et de laisser la crise éclater. Cris d’orfraies, postures scandalisées : « mais comment ? Le monde nous regarde ! Il y va de l’honneur de la France ! ». Réponse qui n’arrangea pas les choses : l’honneur, mon pauvre gars, il est déjà bien atteint avec la présence de Jean-Marie au second tour…

Aujourd’hui, dans les chaumières de gauche, ou de ce qu’il en reste, le débat est le même. Que faudra-t-il faire au second tour dans l’hypothèse, encore une fois, où Marine Le Pen est qualifiée ? Avaler un boa et voter Hollande, Valls ou Macron, en imaginant que l’un des trois sera candidat et qu’il arrivera à se qualifier ? Voter Sarkozy dont rien, mais absolument rien, ne dit qu’il est hors course ? Voter Juppé ? Lui qui a la faveur des « réalistes » mais dont la présentation récente du programme économique vient de rappeler que l’homme est bel et bien de droite, ce que les bobos pas encore nés ou encore gamins ou ados en 1995 semblent ignorer.

L’idée qui plane, encore incertaine, pas toujours assumée en public est qu’il est temps que vienne la crise des institutions. Qu’il s’agisse d’une refondation, d’une sixième république, d’une remise en cause profonde du mode de fonctionnement des dites élites politiques, qu’importe la forme que cela prendra mais la mue devient urgente. Bien sûr, la peur du changement, le conservatisme réflexe et le crédit de trente ans pris pour payer le deux-pièces et loggia risquent de freiner les ardeurs. Cela fera peut-être reculer l’échéance mais cette dernière est inéluctable. Tôt ou tard, grave crise il y aura.

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vendredi 6 mai 2016

La chronique du blédard : Giorgio, l’Allemande et le gigolo

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Le Quotidien d’Oran, jeudi 5 mai 2016
Akram Belkaïd, Paris

Tiens, j’ai une belle histoire à te raconter. Un truc de téléréalité tunisienne. Oui, monsieur, ça existe ! L’occidentalisation du Maghreb mais façon discount, vulgos de vulgaire, le vingt et unième siècle et ce qu’il nous apporte comme aliénation venue du nord. C’est une émission avec un présentateur vedette en studio, façon « Perdu de vue » de Jacques Pradel, et des caméras sur le « terrain ». Dans le public, tu as pleine de jeunes filles qui sont là, m’a-t-on dit, pour trente dinars. On leur donne rendez-vous au Menzah et elles passent d’une émission à l’autre avec leur joli minois. Bref, ce soir-là, il y avait une Allemande, la cinquantaine, un visage chevalin. Tu sais comment j’ai su qu’elle était allemande avant même qu’elle ne le dise ? C’est sa manière de parler l’anglais qui m’a mis sur la voie.

Son accent ressemblait à celui de Giorgio Moroder. Tu ne vois pas qui c’est ? Mais si ! Si je te dis Donna Summer, la queen du disco ? Les tubes avec des synthétiseurs ? Non ? Et la musique de « Midnight Express » ? Ah, tu vois ! Oui, c’est lui avec le fameux « Chase ». Superbe musique, hein ? Bon, film ultra-violent et raciste, complètement anti-turc, mais belle musique. Oh si ! C’est vraiment un film raciste, ça ne se discute même pas ! En Turquie, personne n’a oublié cette phrase que Billy Hayes lance au juge qui vient de le condamner pour trafic de drogue : « Pour une nation de porcs, c’est drôle que personne n’en mange. » Tu vois… D’ailleurs, le vrai Billy Hayes est retourné en Turquie en 2007 et il a demandé pardon pour le tort fait à l’image de ce pays. Même ce salopard d’Alan Parker, le réalisateur, a fini par s’excuser. Mais bon, Giorgio Moroder, lui, ça reste un grand musicien.

Tu l’entends parler anglais dans le dernier album de Daft Punk. En fait, c’est un Italien mais il a toujours vécu en Allemagne, donc il a l’accent allemand. Le morceau avec les Daft dure neuf minutes. Un régal. Des synthétiseurs, du funk, un peu de disco et lui, avec sa voix un peu enrouée, qui raconte sa vocation de musicien. Il voulait inventer « la musique du futur » et il a réussi à le faire bien avant Jean-Michel Jarre ou Tangerine Dream. Dans le morceau en question, il y a cette phrase : « My name is Giovanni Giorgio but everybody calls me Giorgio ». C’est devenu un signal de reconnaissance, un truc culte. Tiens, il dit aussi que pour créer, pour se libérer l’esprit, il faut s’affranchir de l’exigence d’harmonie ou de musique correcte. Et que quand on y arrive, tout est possible, on peut faire ce que l’on veut. Ça doit marcher aussi pour l’écriture. Se libérer des règles… J’ai lu quelque part que les gars de Daft Punk l’on enregistré avec des micros des années 1970, histoire de récréer le son de l’époque… Des malades !

Bref, pourquoi je te raconte cette histoire ? Ah oui, donc la femme en plateau a le même accent que Giorgio et c’est comme ça que j’ai compris qu’elle était allemande. Elle a raconté son histoire et c’était pathétique, gênant. Sur internet, elle fait la connaissance d’un Tunisien de dix-neuf ans. Tu devines la suite. Les échanges, les mails et ensuite les conversations sur Skype. L’amour électronique, khô… Ensuite, c’est l’histoire habituelle. Il se plaint, il a des problèmes, il lui raconte qu’il est gravement malade, qu’il a des ennuis en tous genres, qu’il veut monter une petite affaire pour sortir du chômage. Elle lui envoie de l’argent. Il promet de rembourser. Ça dure des mois. Au final, la note est salée. Je ne sais plus. Vingt mille euros, je crois ou plus. Une grosse somme en tous les cas. Bien sûr, l’Allemande n’a jamais revu ses sous et elle s’est déplacée en Tunisie pour raconter son histoire à la télévision. « I want my money back » a-t-elle dit et j’ai pensé qu’elle avait effectivement un air à Thatcher. Le nez ou les dents, je ne sais pas.

Ensuite, on voit une journaliste qui trottine dans un coin de la zone touristique de Hammamet pour retrouver la trace du filou lequel, bien sûr, ne donne plus signe de vie à la dame éplorée. Je te passe les péripéties et les commentaires en plateau de l’animateur qui fait passer un sale quart d’heure à la pauvre dulcinée accusée de naïveté. Le gamin a donc disparu mais la journaliste de « terrain » retrouve son père qui accepte bon gré, mal gré, de répondre aux questions de l’animateur. C’est comme ça qu’on apprend que son fils, qui menait grand train avec l’argent de l’allemande, a « brûlé » ... C’est le serpent qui se mort la queue. Piquer son fric à une européenne pour entrer clandestinement en Europe. Recyclage de devises… Bien entendu, le père a juré qu’il ne s’est posé aucune question quand il a vu son fils dépenser autant de flouss en sorties et fêtes…

A un moment, l’animateur lui a demandé comment lui, ou son fils, comptaient réparer l’outrage et rembourser l’argent. Le père a juré qu’il n’avait pas les moyens de rendre le fric mais il a affirmé que son fils était absolument d’accord pour épouser l’Allemande. Problème, celle-ci aurait refusé. L’animateur a donc demandé à la concernée pourquoi elle ne voulait pas de cette union. « Parce qu’il est plus jeune que moi et que, une fois mariés, il serait allé voir ailleurs » a-t-elle réponde. Logique imparable et lucidité tardive… L’animateur a transmis la justification mais ça n’a pas eu l’air de convaincre le père qui a eu cette phrase : « Je suis sûr que si mon fils se marie avec elle, il s’engagera à ne pas la quitter pendant quinze ans. Et il tiendra sa promesse. Au bout du compte, elle aura 75 ans et elle pourra alors se passer de lui. » Un gigolo, rien d’autre… Tiens, à propos de musique allemande, tu te souviens de Royal Gigolos et de leurs reprises disco ? Mais, si, attends, reviens. J’ai juste deux ou trois trucs à te raconter sur eux !
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