Lignes quotidiennes

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Dernier ouvrage paru : L'Algérie en 100 questions. Un pays empêché (Tallandier, 2019)

mardi 31 juillet 2018

La chronique du blédard : Une affaire de « srabssi »

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Le Quotidien d'Oran, jeudi 26 juillet 2018
Akram Belkaïd, Paris

Mi-juillet, sur un grand boulevard parisien où la circulation très dense est à sens unique. Une berline noire, à l’arrêt comme les autres véhicules, émet soudain une lueur bleue à travers sa calandre et sa sirène stridente, à l’américaine, fait sursauter les passants. La voiture aux vitres teintées s’engage alors dans un couloir réservé aux bus et poursuit sa route à vitesse visiblement supérieure aux cinquante kilomètres autorisés en agglomération. La police ? Un ministre ? Un député ? Allez savoir. Une urgence ? Peut-être que oui. Mais… peut-être que non.

Un pays comme l’Italie a déjà connu cela. Je parle de ce contexte qui suit une période de tension et de drames, comme la France en a subi ces dernières années et comme son voisin transalpin en a enduré durant les années 1970 et 1980. Quand la violence a sévi, quand elle menace encore, cela ouvre la voie à tous les excès y compris de la part des fonctionnaires et autres employés censés servir le bien public. En Italie, les berlines blindées fendant l’air à toute vitesse au mépris de la sécurité des piétons et des autres automobilistes ont longtemps fait jaser. Les restrictions budgétaires et le retour au calme ont peu à peu fait disparaître ce genre de comportement.

En France, à une situation déjà établie de privilèges florissants pour celles et ceux qui « en sont » s’ajoutent donc les inévitables petits arrangements avec l’exemplarité et le respect dû par tous à la loi. Car ce qui frappe dans l’affaire dite Benalla, du nom de ce proche collaborateur du président Emmanuel Macron, c’est que le point de départ est lié à des violences policières ou, du moins, à des violences que l’on pensait le fait de policiers en civil à l’encontre de deux jeunes manifestants le 1er mai dernier. Avant même de s’intéresser à celui dont le sort fait trembler la macronie, c’est cela qu’il faut avoir en tête.

Les habitants des quartiers ou les syndicalistes le savent depuis longtemps. Des violences policières, il y en a toujours eu et il y en a encore. Mais là, c’est tout le monde qui s’habitue peu à peu à l’idée que les forces de l’ordre ont « buffet ouvert » ou presque en raison du contexte particulier engendré par les attentats et les attaques terroristes. Question simple : combien de « bavures » médiatisées ces deux dernières années (pour ne parler que d’elles) et combien de poursuites effectives… Faire remarquer à des agents qu’ils font mal au vendeur (asiatique) de fruits à la sauvette qu’ils sont en train d’interpeller (à quatre), c’est s’entendre dire (expérience vécue par le présent chroniqueur) « vous voulez l’accompagner ? ». Ce n’était pas « laissez-nous faire notre ‘‘travail’’ » ou « de quoi vous mêlez-vous ? », c’était, pour résumer, si tu l’ouvres encore, on t’embarque aussi.

Revenons maintenant à Benalla. Les témoignages se multiplient et indiquent que ce « lieutenant-colonel de gendarmerie de réserve » était omniprésent dans tout ce qui touchait aux questions de la sécurité présidentielle et au-delà. Sans l’être vraiment, sans en avoir le statut officiel, sans avoir fait les études pour cela, sans avoir été entraîné, l’homme se comportait, c’est selon, comme un super-flic, un super-agent, un militaire d’élite ou un spécialiste de la protection rapprochée. Mieux, il en imposait à tous ces personnels (ce qui a vraisemblablement conduit à sa perte).

Ce genre de profil est assez fréquent sous des latitudes plus méridionales. En Algérie, la profession journalistique a vu apparaître des énergumènes inclassables au début des années 1990. Détenteurs d’un port d’arme, mettant en avant de hautes relations, ils, et parfois elles, étaient bien plus intéressées par le fait d’étoffer leur carnet d’adresse dans les sphères du pouvoir et de l’appareil sécuritaire que de pondre le même nombre de feuillets réclamés à leurs confrères. Des gens fascinés par le muscle, l’ordre et l’usage de la violence légitime (celle de l’État). Quand je pense à Benalla, à ses activités diverses et interlopes mais aussi à son agitation effrénée, c’est le terme algérien de « srabssi » qui me vient à l’esprit. Ce mot vient de « services » (de sécurité). Cela ne veut pas dire que celui qui est affublé d’une telle étiquette en fait partie. Non, c’est juste qu’il gravite autour d’eux, cherchant ou prétendant les servir sans qu’il ne soit possible de connaître la réalité exacte.

Pour qui a couvert, même de manière brève l’actualité élyséenne, l’honnêteté commande de dire que tout ce bruit n’est pas surprenant. Des Benalla, il y en a toujours eu. Certes, peut-être étaient-ils moins voyants, moins exubérants et, bien sûr car ce n’est pas négligeable non plus, moins typés. Des gars qui vous tutoyaient d’emblée, vous offrant quelques infos, vous assurant qu’ils en savaient bien plus que tel ou tel ministre, laissant entendre qu’ils étaient au cœur de l’action, qu’elle soit au grand jour ou qu’il s’agisse de celle de l’ombre, et se permettant très vite de vous mettre en garde contre cette idée d’article qui vous trottait dans la tête. Copinage, familiarité, petits services offerts, la nasse habituelle qui neutralise les journalistes…

La France n’est pas un pays scandinave où l’éthique du service dû à l’État et aux citoyens impose des règles de comportement implacables (ne soyons pas naïfs, il arrive aussi qu’elles soient violées en Suède ou, plus encore, en Norvège). Ce n’est pas non plus (pas encore ?) un pays du tiers-monde puisqu’il existe, vaille que vaille, des mécanismes de régulation, de contrôle et d’enquête. Mais l’affaire Benalla est un indicateur fort de l’existence d’une certaine confusion dans les rouages de l’État français. Une confusion que, pour ma part, je ferai remonter aux premiers temps de l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidentielle de 2007, période haute en couleurs dont la France semble avoir du mal à se remettre.

On ne sait pas jusqu’où cette affaire va aller. Ce qui est certain, c’est que le bal des « éléments de langage » a commencé. Les fusibles sont prêts à sauter, les diversions se préparent ou sont déjà lancées. Et certains journalistes, aux ordres, car il n’y a pas d’autres mots, déploient moult efforts pour essayer de relativiser le scandale. L’un ne va pas sans l’autre. La confusion, c’est cela aussi.
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vendredi 20 juillet 2018

La chronique du blédard : Une équipe de (vrais) Français

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Le Quotidien d’Oran, jeudi 19 juillet 2018
Akram Belkaïd, Paris


Champs-Élysées, dimanche 15 juillet 2018 (photo Akram Belkaïd)


La victoire des Bleus en finale de la coupe du monde de football ne plaît pas à tout le monde y compris en France. Avant même le sacre de dimanche dernier, les réseaux sociaux ont charrié des messages ouvertement racistes et favorables à l’équipe croate au prétexte que cette formation serait, elle, « blanche et véritablement européenne ». Ce n’est pas une surprise. Dans le contexte européen actuel, la parole raciste s’est libérée depuis longtemps et celles et ceux qui estiment que l’équipe de France n’est pas représentative de la « vraie » population française, autrement dit blanche et chrétienne, ne font que reprendre les propos du « philosophe » Alain Finkielkraut.

Dans un entretien accordé au quotidien israélien Haaretz (25 novembre 2005), ce dernier avait ainsi déclaré : « On nous dit que l'équipe de France est admirée parce qu'elle est black-blanc-beur. (...) En fait, aujourd'hui, elle est black-black-black, ce qui fait ricaner toute l'Europe. » Rien de nouveau sous les voutes putrides… Déjà, à l’époque, cette déclaration sonnait comme une vengeance contre l’euphorie née de la victoire des Bleus en finale de la Coupe du monde en juillet 1998.

Au fil du parcours de l’équipe entraînée par Didier Deschamps, on a pu lire ici et là des suppliques incitant à ce que l’on ne tombe pas dans le piège de l’exaltation du « black – blanc – beur ». Cette idée, plutôt répandue, me fait penser qu’il y a bel et bien une régression par rapport à 1998. A l’époque, même une personnalité aussi controversée que Charles Pasqua, ancien ministre de l’intérieur et instigateur des tristement célèbres « charters » pour Bamako (renvoi de sans-papiers), avait plaidé pour une « France plus généreuse » en matière d’accueil et d’intégration. Bien sûr, l’esprit de juillet 1998 s’est vite étiolé, aidé en cela par le choc des attentats du 11 septembre 2001 aux États-Unis et par la présence de Jean-Marie Le Pen au second tour de l’élection présidentielle française de 2002.

Mais à qui la faute ? Pourquoi d’une communion nationale est-on passé à des émeutes à l’automne 2005 ? La réponse est simple : après 1998, la classe politique française comme le monde des affaires et de l’entreprise n’ont pas été à la hauteur des enjeux et le statu quo n’a pas été remis en cause. Aujourd’hui, le message délivré est clair. Il met en garde contre tout emballement. La victoire de l’équipe de France ne saurait constituer un catalyseur pour que ce pays fasse mieux (on n’écrira pas qu’il ne fait rien) en matière de lutte contre les inégalités sociales et les discriminations.

Revenons aux contempteurs des Bleus. En Italie, pays dirigé aujourd’hui par des néo-fascistes, une véritable vague de haine a déferlé sur les réseaux sociaux. Même un journal comme le Corriere della Sera, l’un des plus diffusés, n’a pas pu s’empêcher d’ironiser sur la nature « africaine » de l’équipe française et de lui opposer une équipe croate composée « seulement de Blancs ». Par contre, aucune ligne sur le fait que le chanteur ultranationaliste croate, Thompson (de son vrai nom Marko Perkovic), accusé de sympathie pour le régime oustachi pronazi, était présent dans le car des joueurs de la Croatie qui a paradé à Zagreb…

En Italie, comme ailleurs, un tweet, partagé des milliers de fois, représentait les visages des principaux joueurs français avec le drapeau et le nom de leur pays africain « d’origine ». A l’inverse, on retiendra les propos de l’ancien président des États-Unis Barack Obama : « Regardez l’équipe de France qui vient de remporter la Coupe du monde. Tous ces gars ne ressemblent pas, selon moi, à des Gaulois. Ils sont français, ils sont français ! » (Paroles prononcées lors d’un discours à Johannesburg à l’occasion du centenaire de la naissance de feu Nelson Mandela).

Par une symétrie fréquente, l’argument du « ils sont d’origine africaine » est aussi repris par des personnes pourtant à l’opposé des courants identitaires et racistes. L’idée, pour elles, est de démontrer que l’immigration fait « du bien » à la France puisqu’elle lui offre des champions. Il y a aussi l’idée implicite que l’ancienne puissance coloniale continue d’exploiter l’Afrique. C’est là où la prudence et la raison s’imposent. Si l’on considère, comme le présent chroniqueur, que ces joueurs sont d’abord et avant tout Français, il faut bien réfléchir à la question du « qui bénéficie de qui ». Précisions notre pensée. Ces joueurs ont certes des parents originaires d’Afrique mais ils sont nés en France ou, pour certains, ils y sont arrivés à leur plus jeune âge. Autrement dit, c’est la France qui a fait d’eux ce qu’ils sont. Vaille que vaille, c’est la France qui les a formés. Exception faite de Lucas Hernandez, formé en Espagne, tous les autres joueurs ont eu leur première licence de football dans un (petit) club français. Nous ne sommes pas dans le cas où la France est allée « chercher » (acheter ?) des joueurs déjà formés pour bénéficier de leur talent, à l’image du Qatar qui s’est offert une équipe nationale d’handball en naturalisant des joueurs aguerris venus d’un peu partout.

La formation française en matière de football n’est pas un mythe. Le quotidien Le Monde rappelle ainsi que « sur les 736 joueurs ayant participé à la Coupe du monde de football 2018, cinquante-deux (52) sont nés et ont été formés en France. » (1) Et pour qui suit ce sport de près, il suffit de se pencher sur l’actuel marché des transferts pour se rendre compte que tous les clubs européens sillonnent la France à la recherche de jeunes pépites prometteuses.

Bien sûr, ces Bleus champions du monde sont aussi le fruit d’une éducation familiale, d’une transmission de valeurs, d’un « bain » culturel mais ce n’est pas cela qui fait le bon athlète. Au Cameroun, pays d’origine de son père, comme en Algérie, pays d’origine de sa mère, on parle beaucoup de Kylian Mbappé. Mieux, on se l’approprie. Certes, il y a de quoi être fier qu’un petit-enfant du pays soit champion du monde. Mais ce titre, Mbappé, 19 ans, ne le doit ni au Cameroun ni à l’Algérie. Ce n’est pas dans ces deux pays qu’il aurait trouvé les conditions sociales, les structures sportives et pédagogiques pour progresser et devenir ce qu’il est aujourd’hui. Par contre, s’il est un endroit qui peut revendiquer sa part de Coupe du monde, c’est la ville de Bondy en région parisienne et son club de l’AS Bondy. Idem avec l’US Fontenay-sous-Bois de Blaise Matuidi ou l’US Roissy-en-Brie de Paul Pogba ou encore, pour ne prendre qu’eux, l’AC Villeurbanne pour Nabil Fekir ou l’ES Fréjusienne pour Adil Rami.

De tous les pays africains mis en avant dans le fameux tweet cité précédemment, aucun n’a fait l’effort d’investir le millième de ce que la France a consenti pour les sports. Et qu’on ne me dise pas qu’il s’agit d’une question de moyens. De l’argent, il y en a en Afrique, du moins il devrait y en avoir pour ce qui concerne le football. Qu’ont fait, ou que vont faire, les pays africains qui ont joué la Coupe du monde des centaines de milliers de dollars que la FIFA et leurs sponsors vont leur verser ? Combien de stades, de gymnases ou de piscines vont être construits ? Combien d’éducateurs pour jeunes vont être formés ? Combien de ballons vont être distribués ? Combien de médecins du sport ? De nutritionnistes ? On connaît la réponse…

D’où viennent les titres mondiaux du football français ? D’une décision de la fédération de France de football passée inaperçue à l’époque. Celle, prise en 1976, d’acheter un terrain et de créer l'institut national du football de Clairefontaine (inauguré en 1988) dont on connaît le rôle charnière en matière de formation. A ce jour, aucune fédération africaine ne dispose d’un centre équivalent, même plus modeste. Nous connaissons tous le bordel, pardon pour ce mot, qui règne dans ces fédérations aux effectifs pléthoriques où règnent en maître des fripouilles et autres affairistes qui n’ont rien à voir avec la pratique du sport. Nous savons tous où cet argent va aller ou, plutôt, nous savons tous où il n’ira pas…

L’équipe de France est une belle équipe. Elle est française, il n’y a aucun doute là-dessus. Et sans renier les origines des uns et des autres, disons simplement que ce n’est pas une équipe africaine qui a été sacrée championne du monde, dimanche 15 juillet. C’est l’équipe de France où jouent des Français dont, pour certains, les parents sont Africains. Pourquoi ces derniers sont-ils allés en France est une autre question qui n’a rien à voir avec le football et le sacre des Bleus le 15 juillet 2018 à Moscou.


(1) « Football : la France est aussi championne de la formation des joueurs », 18 juillet 2018.

mardi 17 juillet 2018

Les Bleus : après l’euphorie, vite relire les leçons du passé.

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Un bus qui passe trop vite devant des personnes venues lattendre depuis des heures sous un soleil de plomb. Des joueurs qui napparaissent pas au balcon dun grand hôtel alors que des centaines de personnes les attendent à lextérieur (« couac du Crillon » nous dit la presse). Des joueurs qui en font un peu trop en terme « dambiancement », de gesticulations et de déclarations enflammées. Une com' présidentielle omniprésente, des sponsors qui inondent les médias de spots et de pubs avec la bibine des héros de Moscou : attention danger  Partez vite en vacances les champions et, de grâce, pas trop de couverture people. En un mot, évitez les erreurs de 1998-2002

A ce sujet, voici, mis à jour, un billet de 2013 à propos des relations entre le public et léquipe de France au gré des performances sportives.

« Contrairement à une idée reçue, ce n’est pas de 2010 que date le divorce entre l’Equipe de France de football et son public. Au contraire, la date charnière est celle du mondial raté de 2002. A l’époque, nombreux étaient celles et ceux qui croyaient à un deuxième titre mondial consécutif. Au lieu de cela, ce fut une élimination peu glorieuse au 1er tour et une pluie de critiques et de révélations à propos du comportement des joueurs ou des dépenses de l’encadrement.

Cette cassure n’a pas été réparée depuis. Il est d’ailleurs étonnant de voir que certains joueurs qui étaient sur le terrain en 2002, et qui sont devenus depuis des consultants TV, se permettent de donner des leçons de moralité et de bon comportement à leurs successeurs. Si le football français est malade aujourd’hui, c’est qu’il n’a jamais su digérer les succès de 1998-2000 et qu’il n’a pas tiré les leçons de 2002.

On peut rétorquer qu’il y a eu la finale de 2006 mais il faut se souvenir que le début de la compétition était marqué par une réserve prudente du public à l’égard des bleus et que ce n’est qu’à partir du deuxième tour (et notamment le match contre l’Espagne) que les choses ont changé. Jusqu'au fameux coup de boule de Zidane et la défaite en finale contre l'Italie...

Finalement ce n’est qu’en 2000 que l’Equipe de France de football a bénéficié d’un fort soutien et d’une bonne image, avant, pendant et après la compétition »


L’Equipe de France de football et son public.
Tableau mis à jour, juillet 2018

Année
Compétition
Avant
Pendant
Après
1998
Coupe du monde
Critiques et inquiétudes. Campagne féroce du quotidien
LÉquipe contre
lentraîneur Jaquet
Enthousiasme croissant, surtout après le 1er tour.
Victoire en finale. Euphorie nationale allant bien au-delà du football. La France « black-blanc-beur » est célébrée
2000
Euro
Adhésion et confiance totales. Jamais l’équipe de France n’a disposé d’un tel soutien et d’une telle confiance
Soutien et enthousiasme.
Victoire en finale. Joie nationale. La France shabitue au succès et savoure le fait davoir battu
lItalie.
2002
Coupe du monde
Adhésion, confiance (en excès), suffisance et arrogance des commentateurs et des joueurs.
Léquipementier de
léquipe de France imprime la deuxième étoile sur le maillot des bleus avant même le début de la compétition...

Désenchantement croissant. Incompréhension et surprise
Elimination au premier tour. Colère, critiques virulentes. Début d'un désamour durable.
2004
Euro
Sentiments mitigés. Relative indifférence
Espoirs malgré la piètre qualité du jeu.
Elimination en quart de finale. Critiques ; Compétition vite oubliée.

2006
Coupe du monde
Doutes, prudence surtout après une qualification laborieuse
Enthousiasme croissant. La France retrouve « son » équipe à partir des huitièmes de finale.
Défaite en finale. Déception, critiques mesurées à l’encontre de Zidane et de ses coéquipiers. Le « coup de boule » en finale alimente les débats mais le prestige de
léquipe est plus ou moins restauré. Lidée est que la France doit gagner la prochaine compétition pour en finir avec le poids de 2002.

2008
Euro
Doutes, prudence ; Le souvenir de 2006 incite à l’optimisme
Déception forte après les fessées au premier tour contre les Pays-Bas (1-4) et lItalie (0-2). Le sélectionneur demande la main de sa compagne à lantenne et reste en place.
Elimination au premier tour. Critiques, colère. Année où les médias se déchaînent de manière plus forte que lors de la préparation de 1998.

2010
Coupe du monde
Doutes, prudence
Déception et colère. Elimination et affaire Knysna Grève des joueurs, exclusion de
lun deux. La France se couvre de ridicule.
Elimination au premier tour. Critiques, colère. "Affaire nationale". Une affaire dEtat (ou presque). La France « black, blanc, beur » ou ce quil en reste est mise en accusation.
On cherche encore la « taupe » du vestiaire et on sait aujourdhui que le joueur Anelka na jamais insulté son entraîneur. Reste le souvenir de la grève















2012
Euro
Doutes, prudence, critiques
Déception croissante. Léquipe est sous observation.
Elimination en quart. Critiques,  indifférence, désamour.

2014

Coupe du monde
Critiques nombreuses malgré le profil bas de l'équipe
Espoir tempéré
Réaction plutôt positive. Les Français se réconcilient peu à peu avec leur équipe.

2016
Euro
Prudence. Engouement modeste
Défaite en finale
Déception mais l’équipe est saluée. La défaite en finale ne crée pas de drame dans un pays, par ailleurs, profondément traumatisé par la violence terroriste.

2018
Coupe du monde
Prudence et critiques avant la compétition. Engouement progressif.
Prudence avant le début de la compétition. Les anciens joueurs de 98 devenus consultants sen donnent à cœur joie pour critiquer léquipe de leur ancien coéquipier. La suite leur donne tort.
La qualification pour la finale sonne le moment de leuphorie générale.

Victoire en finale. Euphorie quasi-générale. Une jeune génération tient « sa » victoire. Le poids encombrant de 1998 s’allège. On évoque déjà la troisième étoile…








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