Voilà donc le Vietnam qui fait une entrée fracassante dans le débat sur la présence des troupes américaines en Irak. Certes, depuis le début de la guerre, en mars 2003, commentateurs et experts ont toujours eu en tête l’exemple du bourbier vietnamien pour mesurer la détérioration de la situation sécuritaire et cela dès les premières semaines qui ont suivi la chute du régime de Saddam Hussein. Par la suite, et l’occupation virant au chaos, cette comparaison est devenue de plus en plus fréquente, le terme « quagmire » (bourbier) étant souvent utilisé dans les titres et manchettes.
Mais, cette fois-ci, c’est le président Bush lui-même qui vient, pour des raisons différentes (on s’en doute !), de se référer au Vietnam pour justifier le maintien des troupes américaines en Irak. Son message, délivré mercredi 22 août au Kansas devant des vétérans de plusieurs guerres, est simple : un retrait américain provoquera un bain de sang tout comme le départ de l’US army du Vietnam a provoqué « des millions de morts » sans compter les milliers de réfugiés et autres « boat people ».
C’est donc une double polémique que déclenche le président américain. D’une part, il refuse de céder aux appels répétés de ceux qui le pressent à désengager les Etats-Unis d’Irak. Et, de l’autre, il ravive un débat que l’on croyait clos à propos du Vietnam. Ainsi, pour Bush, le retrait américain du « Nam » en 1975 fut une erreur et il en veut pour preuve la victoire du Vietminh mais aussi celle des khmers rouges au Cambodge. Disons-le tout de suite, cette opinion est aujourd’hui minoritaire aux Etats-Unis y compris dans le camp républicain même si on y a encore du mal à digérer ce qui fut une défaite politique sinon militaire.
Mais Bush, fidèle à son habitude, réécrit l’Histoire tout en créant la controverse. Il feint de croire que le retrait du Vietnam fut décidé à la hâte alors, qu’en réalité, il a débuté dès 1968 avec un plafonnement des troupes sur le terrain. De même, il ne veut pas admettre que la défaite des troupes américaines était consommée dès lors qu’elles intervenaient dans un pays dont la majorité de la population ne leur était pas acquise. Enfin, c’est bien parce que les Etats-Unis sont intervenus au Vietnam que la guérilla khmer a gagné en influence au Cambodge.
L’objectif du président américain est simple. En assimilant l’Irak au Vietnam, il entend ressouder autour de lui le camp républicain dont une bonne partie est désormais encline à ne plus le soutenir sur la question du maintien des troupes. Pour ce faire, il réveille une vieille blessure et en appelle à l’amour-propre des Américains. « Evitons-nous une seconde humiliation », leur dit-il et, à moins d’un mois du rapport au Congrès sur la situation en Irak, il n’est pas impossible que ce discours atteigne son objectif. A moins que le cycle de violences sur place ne conforte la position des partisans d’un retrait, fut-il progressif.
Mais, cette fois-ci, c’est le président Bush lui-même qui vient, pour des raisons différentes (on s’en doute !), de se référer au Vietnam pour justifier le maintien des troupes américaines en Irak. Son message, délivré mercredi 22 août au Kansas devant des vétérans de plusieurs guerres, est simple : un retrait américain provoquera un bain de sang tout comme le départ de l’US army du Vietnam a provoqué « des millions de morts » sans compter les milliers de réfugiés et autres « boat people ».
C’est donc une double polémique que déclenche le président américain. D’une part, il refuse de céder aux appels répétés de ceux qui le pressent à désengager les Etats-Unis d’Irak. Et, de l’autre, il ravive un débat que l’on croyait clos à propos du Vietnam. Ainsi, pour Bush, le retrait américain du « Nam » en 1975 fut une erreur et il en veut pour preuve la victoire du Vietminh mais aussi celle des khmers rouges au Cambodge. Disons-le tout de suite, cette opinion est aujourd’hui minoritaire aux Etats-Unis y compris dans le camp républicain même si on y a encore du mal à digérer ce qui fut une défaite politique sinon militaire.
Mais Bush, fidèle à son habitude, réécrit l’Histoire tout en créant la controverse. Il feint de croire que le retrait du Vietnam fut décidé à la hâte alors, qu’en réalité, il a débuté dès 1968 avec un plafonnement des troupes sur le terrain. De même, il ne veut pas admettre que la défaite des troupes américaines était consommée dès lors qu’elles intervenaient dans un pays dont la majorité de la population ne leur était pas acquise. Enfin, c’est bien parce que les Etats-Unis sont intervenus au Vietnam que la guérilla khmer a gagné en influence au Cambodge.
L’objectif du président américain est simple. En assimilant l’Irak au Vietnam, il entend ressouder autour de lui le camp républicain dont une bonne partie est désormais encline à ne plus le soutenir sur la question du maintien des troupes. Pour ce faire, il réveille une vieille blessure et en appelle à l’amour-propre des Américains. « Evitons-nous une seconde humiliation », leur dit-il et, à moins d’un mois du rapport au Congrès sur la situation en Irak, il n’est pas impossible que ce discours atteigne son objectif. A moins que le cycle de violences sur place ne conforte la position des partisans d’un retrait, fut-il progressif.
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