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Résumé :
- Oman prévoit un déficit budgétaire de 6,9% en 2008.
- Son budget est basé sur l’hypothèse conservatrice d’un baril de pétrole à 45 dollars.
- Cette approche prudente permet au Sultanat d’affecter l’excédent au remboursement de la dette et à des acquisitions à l’étranger
- Pour 2007, la prévision budgétaire initiale tablait sur un déficit de 8% mais, au final, les finances publiques du Sultanat ont enregistré un excédent de 35%.
Prudence, prudence… Alors que les prix du brut se maintiennent dans la zone des 100 dollars le baril, le Sultanat d’Oman a établi un budget très conservateur pour 2008. Selon le ministère de l’Economie, les finances publiques omanaises devraient afficher un déficit de 6,9% en raison d’une hausse attendue des dépenses. Selon une dépêche de l’AFP datée du 2 janvier 2008, le ministre de l’économie Ahmad Ben Abdel Nabi Mekki, a déclaré à la presse que les dépenses devraient croître de 20% à 5,8 milliards de riyals (15,06 milliards de dollars) tandis que les recettes s’élèveraient à 5,4 milliards de riyals (14 milliards de dollars). Le déficit attendu, selon le ministre, serait de 400 millions de riyals (1,04 milliards de dollars).
Pour bien comprendre le caractère prudent de ces prévisions budgétaires, il faut savoir qu’elles ont été établies sur la base d’un baril de pétrole à 45 dollars. Du coup, si les cours restent en l’état – et peu de spécialistes prédisent le contraire -, le budget pourrait donc, note l’AFP, se révéler excédentaire à la fin de l’année. Ainsi, Oman avait prévu pour 2007 un déficit budgétaire de 8% mais Ahmad Ben Abdel Nabi Mekki a précisé que le gouvernement s’attend désormais à un excédent de 35%, soit 1,72 milliards de riyals (4,5 milliards de dollars) en 2007.
Des recettes additionnelles pour rembourser la dette
Dans une note récente, la Mission économique de l’Ambassade de France en Oman, relève elle aussi l’approche conservatrice du Sultanat dans la gestion des finances. « Depuis plusieurs années, les Autorités de Mascate poursuivent une stratégie budgétaire prudente, pour ne pas dire conservatrice », relève ainsi le document qui relève que ces mêmes autorités « appuient ainsi la construction budgétaire sur un prix du baril largement inférieur au prix de marché de façon à pouvoir, en fin d’exercice, affecter les recettes additionnelles au remboursement de la dette et à la consolidation du portefeuille d’avoirs extérieurs que s’est constitué le pays. »
La note donne aussi l’exemple du budget 2006 qui avait été construit sur l’hypothèse d’un prix du baril à 32 dollars soit, en théorie un déficit budgétaire de 3,5%. Au final avec un prix moyen du baril à 60 dollars cette année-là, le budget 2006 a finalement « dégagé un excédent conséquent, proche de 15% du PIB. »
Sources : AFP, Mission économique de Mascate - Ambassade de France en Oman.
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