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Texte publié dans l’ouvrage collectif Les Années Boum (sous la direction de Mohamed Kacimi, Chihab Éditions, Alger, Algérie, 2016, 323 pages).
Il est de bon ton de moquer la télévision algérienne des années 1970 en la réduisant à un flot de programmes insipides ou, plus grave encore, aliénants. Il faut dire que les raisons d’une telle défiance ne manquent pas. D’abord, et c’est ce qui me revient tout de suite en mémoire, les durées de diffusion étaient réduites et j’ai souvenir de mon sentiment de découragement quand, jeune enfant, je tombais en début d’après-midi sur la fameuse mire immobile, et souvent muette, avec le sigle de la Radio-Télévision Algérienne (RTA). Qui peut imaginer aujourd’hui que des programmes télévisés puissent ne commencer qu’à seize heures (hymne puis versets coraniques ou était-ce l’inverse ?) pour se terminer bien avant minuit ? C’était une époque où le magnétoscope n’existait pas et l’idée que l’on puisse un jour stocker des milliers de films dans un objet numérique à peine plus volumineux qu’un livre de poche relevait de l’impensable ou, plus exactement, du non-pensé…
Tel un robinet d’eau soumis aux caprices de l’ouverture aléatoire des vannes – autre figure imposée de l’Algérie de cette époque - le flux d’images n’était pas permanent et aussi foisonnant qu’il ne l’est aujourd’hui. Cette rareté, je la maudissais. Je la trouvais pénalisante, symbole du sous-développement dont on nous annonçait pourtant la fin prochaine. Mes parents, leurs amis me parlaient parfois du Japon, des Etats-Unis où, me disaient-ils, la télévision fonctionnait jour et nuit et avec plusieurs chaînes, bien plus même que les trois françaises ! Il y avait aussi ce voisin, régulièrement juché sur son toit, les mains agrippées à un mât rouillé pour diriger la queue d’une immense antenne vers le nord-ouest ou vers le nord-est, pour, disait-il, « capter l’Espagne ou l’Italie ». Cela marchait parfois mais pas toujours. Ses enfants, nous racontaient la publicité, les dessins animés et, bien entendu, les matchs de football de la Liga ou du Calcio, bien plus attrayants que ceux du déjà très insipide championnat algérien. A l’époque, ce qui me faisait le plus envie, c’était le fait qu’ils pouvaient suivre un Milan San Remo, ou bien encore un Paris-Roubaix et, bien plus, une étape de montagne du Tour de France. En ces temps-là, la télévision algérienne diffusait toutes sortes de sports, à commencer par le ballon rond mais aussi la Formule 1, le ski alpin, le curling, le patinage artistique ou les compétitions hippiques mais jamais ou presque de cyclisme. Cela demeure pour moi un mystère. Que la RTA ne diffuse pas le Tour de France, à cause du mot « France », je peux le comprendre au regard de l’ambiance de l’époque. Mais le reste de la saison nous était tout autant interdit, exception faite parfois du championnat du monde de cyclocross…
Ensuite, la chaine unique, sans rivale – ce
qui rendait inutile les toutes premières télécommandes - était soumise à toutes
les contraintes d’un pays au régime autoritariste. Dictatorial s’empresseront
de corriger certains, mais là n’est pas le débat. Pas ou peu de fantaisie, des
émissions rasoirs qu’un gamin désœuvré, repu de lectures, se forçait à regarder
en attendant une surprise (et cela arrivait souvent car le programme du jour
publié dans le quotidien El Moudjahid
n’était pas forcément fiable). Bien sûr, il y avait la censure. Pas de
politique, pas de bisous, pas de corps dénudés (ou alors tard le soir quand les
variétés occidentales permettaient d’entrevoir quelques éléments d’anatomie
féminine). Je pourrais énumérer la liste sans fin des émissions qui m’arrachaient un
soupir et m’obligeaient à aller faire un tour dans le jardin ou dans la rue ou
à reprendre l’exemplaire lu et relu du dernier Pif Gadget. Mais ce serait se contenter de restituer l’état
d’esprit de l’époque sans faire mention du regard que je porte aujourd’hui. Oh, soyons clairs. Pas
question d’éprouver une quelconque nostalgie si ce n’est celle, incontournable,
de l’enfance. On sait que c’est dans les années 1970, par le manque de libertés,
par l’absence de réformes et à cause de politiques éducatives catastrophiques
que l’Algérie a préparé ses malheurs de la fin des années quatre-vingt et de la
décennie quatre-vingt-dix.
Mais, dans le même temps, il faut être
honnête. Cette télévision, je l’ai aimée et je l’aime encore. En y repensant,
je réalise qu’elle a contribué à forger un référentiel commun à plusieurs
générations et c’est ce qui participe, même à la marge, à la cohésion d’une
société. Le film du samedi soir (puis du jeudi soir à partir de 1976) faisait
l’objet de longues palabres en début de semaine. A l’entrée des écoles,
collèges et lycées mais aussi dans les bureaux et les administrations, on avait
le même sujet de discussion même si certains avouaient préférer le sempiternel
film égyptien du vendredi soir (dimanche soir jusqu’en 1976 et l’instauration
du week-end les jeudi et vendredi). Prenons un exemple concret. Rares sont les
gens de mon âge qui ne connaissent pas le fameux sketch « mana-mana »
du Muppet-Show. Cette rengaine délirante fut utilisée à tout bout de champ et
je me souviens d’un pauvre professeur d’arabe qui, dès le dos tourné,
l’entendait murmurée par quelques perturbateurs du fond de la classe. L’affaire
se termina par une véritable crise de nerfs, des insultes et une cascade de
gifles ce qui n’empêcha pas la récidive au cours suivant. Outre les délires
d’un chef suédois assez déjanté, le Muppet-Show a vulgarisé le mot
« intellectuel » en Algérie – il ne cessait d’être prononcé par une
marionnette jouant le rôle d’un comique à l’humour incertain. Que dire aussi
des deux vieux, impitoyables critiques dont la dérision à l’algérienne s’est
servi à foison. Alors, quand j’entends un écrivain algérien de renom comparer
l’Algérie des années 1970 à la RDA ou la Roumanie de l’époque, j’ai juste envie
de lui rappeler que, contrairement aux téléspectateurs de l’est, nous avions
droit au Muppet-Show à la télévision et à un nombre incroyable de séries télévisées
américaines, françaises ou britanniques : Mannix – la série, pas la marque de préservatif -, Le Fugitif, Les Envahisseurs, Les Arpents
verts, Flipper le dauphin, La règle du Jeu, L’Homme de fer, Le Saint,
Le Virginien, Thierry La Fronde, Le Docteur
Who, Le Cosby Show, Fame, Kojak, L’Homme à la valise,
Amicalement vôtre, etc.
Ces séries, j’en oublie certainement des célèbres,
ces émissions de divertissement, nous étaient fournies au compte-goutte y
compris pendant le mois du ramadan. Une fois par semaine, souvent le week-end.
Cela permettait au temps de s’écouler, cela obligeait à faire autre chose, à
prendre son mal en patience avant de savoir si le Capitaine Scarlett allait
réussir sa mission, si les UFO allaient de nouveau attaquer la terre ou si l’insupportable
Banacek allait enfin se planter et ne pas résoudre une énigme. Aujourd’hui,
chacun regarde ce qu’il veut et internet permet de savoir comment se termine
une série avant même sa diffusion. Certes, il existe encore des passages
obligés, des programmes vedettes comme l’excellent Game of Thrones mais on a toujours le choix de regarder cent autres
choses. Grâce aux DVD, au streaming ou au téléchargement, qu’il soit légal ou
non, on peut aussi regarder une saison en une seule journée, ce fameux binge-watching que mes rêves d’enfant
les plus fous ne pouvaient imaginer. J’admets donc, en écrivant ces lignes, que
cette période de peu d’abondance avait ses bons côtés. Une revue, un magazine,
passaient d’un foyer à l’autre qui veillait à en prendre soin. En somme, les
années 1970 préfiguraient, d’une certaine manière et en excluant les pénuries
alimentaires, ce que pourrait être la frugalité heureuse – ou sobriété heureuse, concept que de nombreux philosophes penseurs
mettent aujourd’hui en avant pour trouver une solution aux défis écologiques.
Finalement, cette télévision nous faisait
du bien parce qu’elle induisait l’ennui. Cet ennui qui, je ne l’ai compris que
bien plus tard, est fondamental car formateur à bien des égards. L’ennui, on ne
le répétera jamais assez aux parents qui s’inquiètent de ne pouvoir offrir de
distractions à leurs enfants, est un précieux point de départ pour le
développement de l’imagination et un incitateur puissant à la lecture. Assis
sur un tapis ou une peau de mouton, j’ai donc lu des milliers de pages en
écoutant d’une oreille distraite un Alain Decaux raconter La Bête du Gévaudan
ou un Henri de Turenne nous détailler le siège de Diên Biên-Phu dans l’une de
ses Grandes batailles du passé. Tout
cela précédait le feuilleton ou le film attendu, une sorte d’éducation par
ricochet, un enrichissement collatéral.
Même distillés au compte-gouttes, on peut
d’ailleurs se demander comment l’Algérie socialiste, révolutionnaire et
tiers-mondiste s’est accommodée de ces programmes fabriqués ailleurs, dans un
environnement capitaliste. Certes, il ne s’agissait pas d’émissions de
propagande au nom du marché libre comme on en trouve aujourd’hui, mais on sait
aujourd’hui à quel point les programmes télévisés, notamment les séries, ont
été et sont encore des vecteurs de ce que l’on appelle le soft power. La manière, non violente, insidieuse diront certains, avec
laquelle on diffuse des idées, des concepts et même des principes politiques,
économiques ou philosophiques sous couverture de divertissement culturel. Nous
vivions dans un pays miné par les pénuries et de manière régulière s’étalaient
devant nous les images de la profusion propres aux sociétés de consommation.
Les personnages des séries en questions avaient bien quelques malheurs mais ils
n’avaient pas nos problèmes, du moins ceux de nos parents. La police était aux
trousses du Dr Richard Kimble mais ce dernier pouvait entrer dans un
supermarché et acheter un rasoir et une crème à raser… Je me demande donc à
quel point cette porosité par l’écran a façonné notre manière de voir le monde.
Nous n’étions pas dans le camp occidental mais une grande partie des produits
culturels que nous consommions en provenait. Bien sûr, il y avait quelques
productions arabes, je pense notamment au feuilleton égyptien quotidien – dont
l’inoubliable Ali Bey Mazhar - ou encore à quelques films occidentaux doublés
en libanais mais ils ne pesaient guère dans la balance. Cela vaut aussi pour
les célèbres films musicaux hindous dont le cultissime
Janitou. Une histoire à l’eau de rose qui, un jeudi après-midi lors de sa
rediffusion, réclamée à grands renforts de courriers et d’appels téléphoniques,
fit ressembler Alger à une ville fantôme.
Démétan, la petite
grenouille
J’en arrive maintenant à aborder de
manière plus précise l’un des programmes qui, me concernant, symbolise aussi
ces années-là. Il s’agit du dessin
animé japonais Démétan, la petite
grenouille. Si mes souvenirs sont bons, ses trente-neuf épisodes ont été
diffusés par la télévision vers 1977-1978. Pour de nombreux foyers algériens, cette
diffusion coïncide avec un grand changement, celui de la généralisation de la
télévision en couleur avec l’importation massive d’appareils de marque Saba
(dont l’usage via un stabilisateur électrique a permis à la nôtre de durer près
de vingt ans). Terminé le noir et blanc, les couleurs vives de cette production
japonaise ont donc signifié à leur manière la fin monochrome de l’ère
Boumediene, ce dernier, étrange coïncidence, décédant à la même époque.
Résumons l’intrigue pour commencer.
Démétan est une petite reinette. Avec sa mère et son père, un artisan qui
fabrique des jouets, il vit dans l’étang Arc-en-ciel. Un endroit d’apparence
paradisiaque mais où règnent la violence et l’arbitraire (tiens, tiens…). Le
grand chef s’appelle Kyata, une sorte de crapaud-buffle à la moustache qui me
rappelait celle des pontes du FLN (le lecteur commence à deviner où je veux en
venir). Kyata, que nous autres algériens appelions Guïata, a une fille, Rénatan,
qui se lie d’amitié (en tout bien, tout honneur) avec Démétan et cela malgré
l’opposition du père. Ce dernier charge des mauvais garçons, pardon de
mauvaises grenouilles dont « Le Boss », de persécuter Démétan et de
le battre autant qu’il le faut. Au fil des épisodes, c’est toujours la même
trame qui se prolonge. Les habitants de l’étang vivent dans la peur alors
qu’ils aimeraient être heureux. Kyata exige d’eux des offrandes que collecte
son auxiliaire, L’Ecrevisse, dont les pinces assomment ou blessent quiconque
ose contester l’ordre établi. On le comprend, l’étang Arc-en-ciel est une
dictature où Kyata règne en maître grâce à l’usage de la force policière
(militaire ?) exercée par L’Ecrevisse.
Mais les choses sont loin d’être simples.
En réalité, Kyata a un bon fond et aime son « peuple ». S’il fait
régner la terreur, s’il exige des offrandes, c’est parce qu’il est aux ordres
d’un terrible poisson qui vit dans les profondeurs. C’est « Le
Bonze » qui exige toujours plus de nourriture et qui ne cesse de menacer
de manger tous les habitants de l’étang s’il n’est pas contenté. Autrement dit,
Le Bonze, c’est le pouvoir réel et caché, celui qui tire toutes les ficelles
quand le dirigeant (Kyata) n’en est que la pauvre marionnette. Une marionnette
qui finit tout de même par se repentir grâce à l’opiniâtreté et à la
gentillesse de Démétan. La révolte gronde contre « Le Bonze » auquel
s’est joint « L’Ecrevisse » qui ne pardonne pas à Kyata d’avoir
rejoint le camp du peuple. Terrorisée, une partie de la population veut quitter
l’étang mais s’entend dire les mots suivants : « Ce n’est pas la peine de partir ailleurs. Où que vous alliez,
vous trouverez toujours d’autres bonzes (…) Il faut se battre ici ». Le
soulèvement a donc lieu mais comme les forces sont inégales, Démétan est obligé
d’aller chercher de l’aide. Ainsi, c’est l’intervention d’une anguille
électrique qui fera fuir le méchant bonze lequel, après avoir manqué d’être
massacré par ses victimes, finira dans le filet de pêcheurs (on me pardonnera
d’avoir « spoilé », pardon, d’avoir « divulgâché » la fin
de ce dessin animé). La paix et l’harmonie reviennent dans l’étang et Kyata ne
s’oppose plus à ce que Démétan soit l’ami de Rénatane.
Venons-en maintenant à quelques
considérations à propos de ce divertissement que les enfants et adolescents
n’étaient pas les seuls à regarder puisque de nombreux adultes s’installaient
devant le poste au moment de sa diffusion (j’y reviendrai). Le message est
clair : face à l’arbitraire, il faut se révolter et ne pas se laisser
faire. De même, il faut s’interroger sur les motivations réelles des dirigeants
qui paraissent manquer à leur devoir et se demander s’ils ne servent pas un
autre pouvoir. Enfin, quand la situation est difficile, il faut chercher de
l’aide ailleurs. Bien entendu, on peut exagérer les intentions réelles des
concepteurs de ce dessin animé. On peut aussi se laisser aller à en livrer une
interprétation anachronique qui fasse écho à la situation actuelle de l’Algérie
et du monde arabe. Un tyran, un pouvoir occulte, une intervention extérieure, une
force armée qui ne pardonne pas à l’ex-tyran de s’être rangé au côté du peuple :
je l’avoue, l’occasion est trop belle pour ne pas extrapoler…
Encore une fois, je reconnais que
l’exercice a ses limites. Il n’empêche. Ce dessin animé, derrière ses airs
gentillets et naïfs, était tout de même porteur de subversion. On peut objecter
que cela cadrait bien avec le discours officiel prompt à célébrer les
révolutions des mouvements « frères » en Afrique ou ailleurs mais, en
même temps, l’analogie de l’étang Arc-en-ciel avec l’Algérie me paraissait, à
l’époque déjà, comme évidente. Aujourd’hui, je m’interroge encore.
S’agissait-il d’un simple hasard ? D’une coïncidence ? Ou bien alors,
ceux qui avaient la charge d’acheter des programmes à l’étranger l’ont-ils fait
en toute connaissance de cause, déjouant au passage une censure que l’on disait
vigilante et intraitable. Bien sûr, Démétan n’a pas encouragé les Algériens à
se révolter ni à chercher qui se cachait derrière leur « Kyata » et
encore moins à tenter de faire mordre la poussière aux « Ecrevisses »
qui les maltraitaient et les espionnaient. Mais je ne peux m’empêcher de penser
que ce dessin animé a semé quelques graines contestatrices ici et là… Si telle
était l’intention des acheteurs de ce programme, qu’ils trouvent en ces lignes
un modeste hommage et un témoignage de reconnaissance.
Au-delà de ces considérations, Démétan est
aussi représentatif d’une époque où, comme je l’ai mentionné précédemment,
adultes et enfants pouvaient communier autour d’un même programme. A l’époque,
j’ai compris que le père d’un camarade, un haut-fonctionnaire, regardait lui
aussi ce dessin animé quand, alors qu’il était au volant de sa voiture, je l’ai
entendu traiter une femme qui ne traversait pas assez vite à son goût de « Rénatan ».
Car, c’était cela aussi la télévision : une pourvoyeuse permanente de
surnoms. Pendant longtemps, la fille de Kyata a servi à moquer les jeunes
filles un peu maniérées, celles à la voix trop aigue ou encore les jeunes gens
jugés un peu trop efféminés. C’était avant que l’Algérie post-Boumediene ne se
décide à diffuser Dallas, autrement
dit la quintessence de la série « made in USA ». Ce fut alors le
prénom de Pamela, celui de l’un des personnages principaux, qui prit le relais.
Et je me souviens encore d’un « Platénééé-Pâméééélâ » (Platini
Paméla) scandé par tout le stade du 5 juillet à Alger lors d’un mémorable
Algérie-Juventus de Turin.
Le dessin animé Démétan a aussi généré
deux autres surnoms. Kyata, bien sûr, et Le Boss. Pour le premier, sa moustache
fine, sa corpulence et sa voix rauque en faisaient l’idéal pour désigner un
surveillant général, un professeur d’arabe intransigeant ou une huile
quelconque habitant le quartier. Quant au second, il a longtemps été attribué à
ceux qui avaient tendance à rouler des mécaniques et à trop user de leurs
poings.
Par ailleurs, l’une des particularités de
Démétan est qu’il est l’un des derniers programmes pour enfant à avoir été
diffusé en langue française. Par la suite, et dès les premières années de la
présidence de Chadli Bendjedid, ce fut au tour des doublages en arabe-syrien ou
libanais (sans oublier les drolatiques versions de La Famille Adams doublée en algérien...) Dans ma mémoire, un seul
d’entre eux sortait du lot, par l’excellence de la langue utilisée et par sa
très grande popularité. Il s’agit, bien entendu, de Grendizer connu aussi sous le nom de Goldorak. Mais là, ce n’était
déjà plus l’ère Boumediene même si dessin animé, qui m’obligeait à sécher les
cours pour ne pas rater son début, offre, lui aussi, la possibilité de se
livrer à quelques réflexions notamment sur la notion de l’ennemi et du complot
extérieur si chers aux dirigeants algériens de toutes les époques.
Akram Belkaïd
Akram Belkaïd
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