La rencontre Allemagne-Suède (2-1) illustre bien quelques règles implicites du football déjà citées et que l’on sera amené à rappeler souvent. Ainsi, trop gâcher des occasions expose à une punition cruelle. C’est ce que les Suédois ont vécu durant ce match. A trop vendanger, on en paie le prix fort. Bien sûr, cette équipe s’est vue privée d’un pénalty flagrant (hep, à quoi sert donc l’arbitrage vidéo ?) mais on ne recule pas face à l’Allemagne sans s’exposer à prendre des buts. En 1982, lors du ce match de légende de l’Algérie contre la RFA (2-1, est-il besoin de le rappeler), les Verts avaient su maintenir la pression sur les Allemands pour préserver leur avance. Les Suédois ont renoncé dès les premières minutes de la seconde mi-temps. Ils sont les premiers responsables de leur défaite.
Mais il y a autre chose qui mérite d’être relevée. Durant les premières minutes d’un match, il se déroule souvent ce que l’on pourrait appeler la phase de test. Les attaquants cherchent à sonder les possibilités qui leur sont offertes. Un peu d’espace, un défenseur trop lent ou en méforme et ils sauront où s’engouffrer. Les Allemands, peu inspirés, ont d’abord renoncé à passer par le côté gauche (dans le sens de l’attaque). Et puis un milieu suédois est rentré en jeu, avec pour mission de bloquer le couloir gauche. Mauvaise pioche car Jimmy Durmaz, numéro 21, look très soigné de hipster, joueur à Toulouse (on ne fera aucun commentaire sur le niveau technique de la Ligue 1 française) a multiplié les bêtises. [rappelons aussi que ce joueur a provoqué la polémique en affirmant qu'il n'avait pas débuté le barrage retour joué par son club de Toulouse contre l'AC Ajaccio car il aurait été averti que les Corses allaient chercher à le blesser...]
Et c’est là où l’on se rend compte de ce qu’est une grande équipe. Même à dix, les Allemands ont vite repéré la faiblesse du barbu. Débordé à plusieurs reprises, lourdaud, essoufflé, mais attentif de temps à autre à remettre en ordre sa coiffure il a provoqué plusieurs fautes dont la dernière qui a abouti au second but allemand. L’intelligence d’une équipe réside ainsi dans cette capacité à vite comprendre quel est le maillon faible de l’adversaire et de le pilonner jusqu’à la rupture.
Akram Belkaïd, samedi 23 juin 2018
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